Portrait de Kevin Gikag
Portrait

Kevin
Gikag

"Être acteur n’est pas une fin en soi mais que c’est un horizon qu’il faut constamment s’évertuer à atteindre"

Campus Bruxelles
Année 2020
élève

  • Peux-tu te présenter en quelques mots ? 

J’ai 27 ans et j’ai grandi en RDC et à Liège. Après mes études de droit à ULG j’ai entamé un master à l’UCL en économie. Mais j’ai surtout attendu avec impatience de pouvoir terminer mon cursus, et encouragé par mes parents, de pouvoir me concentrer sur mes deux passions : la musique et le cinéma.

  • D'où vient l'envie de laisser une place au théâtre dans ta vie ?

Depuis toujours la scène m’attire. Petit, j’ai commencé à écrire des saynètes avec mon frère, ma sœur et mes cousins et les jouer. Ensuite à l’école, je saisissais toutes les occasions qui se présentaient pour monter sur scène. Ça tournait beaucoup autour de Guy Bedos et Gad Elmaleh à l’époque. Mais ce n’est qu’après mes études et des voyages que je me suis décidé à franchir le pas. Je me suis levé en me disant : « C’est là que je dois être pour le moment ». Je me suis donc inscrit au stage organisé en février 2020 au Cours Florent et j’ai commencé des cours de théâtre dans ma ville en attendant la rentrée.

  • Pourquoi avoir choisi d'integrer les Cours Florent en classe du soir ?

Les cours du soir me permettent d’allier mon travail à Bruxelles et ma vie sur Liège. Mais surtout, je me plais à imaginer que l’ambiance est plus apaisée en soirée qu’en journée pour faire du théâtre. J’ai déjà vu des représentations l’après-midi et ça me fait penser à un samedi détendu devant Netflix parfois. Je ressens moins la magie. Ça colle moins à mon idée du théâtre, plus caché, plus sauvage. Et puis, je trouve que j’ai plus de choses à dire, d’inventivité après une journée bien remplie.

  • Six moi ce sont écoulés depuis la rentrée. Qu'elles étaient tes attentes et tes premières impressions en intégrant la première année du cursus ?

C’est principalement dans l’optique d’apprendre des techniques de jeu, d’avoir des clés pour comprendre les acteurs que j’admire. 

Je crois que j’ai reçu quelques claques qui m’ont bien calmé. Je n’avais pas véritablement conscience du travail à fournir en amont et de la concentration qu’il faut avoir pour rester juste sur scène. Mais le changement dans mon approche, la confiance en mes capacités ont été décuplé en quelques temps.

Il y’a aussi les rencontres que j’y ai faites qui me poussent à m’améliorer sans cesse. Il y’a un effet de groupe très positif dans notre classe, une entraide que je ne m’attendais pas à retrouver. On est devenu une famille et on essaie même de développer des projets en dehors.

Je ne crois toujours pas qu’on puisse « devenir » acteur comme on peut dire « je vais devenir banquier ».  Il y a quelque chose de l’ordre de l’insaisissable, c’est du travail et du modelage sur des années. J’attends sans doute de l’école qu’elle m’aiguille.

  • L'école a pendant plusieurs mois, adapté sont planning et son programme en proposant des ateliers et cours en ligne, comment cela s'est-il articulé avec le travail de plateau ? 

J’étais assez dubitatif au début. Je voyais mal comment agencer mon horaire. D’ailleurs je n’ai pas vraiment réussi à le faire à cause de mon emploi. J’ai surtout privilégié le travail sur plateau et la préparation de l’échéance. Mais les cours que j’ai pu suivre en ligne m’ont plu, en particulier les cours de montage et la mise en scène devant (ou derrière) la caméra. 

  • Tu as passé la première échéance début décembre : mise en jeu. Tu as enchainé ensuite avec le travail des Alexandrins. Comment cela se passe t-il ? 

Assez sereinement. Mes partenaires et moi avions une bonne alchimie. En plus, Hélène nous avait donné les pistes et amené dans une direction qu’on a su comprendre. Bien sûr, le jour J, il y avait un peu de pression mais je crois qu’on s’était suffisamment fait tapé sur les doigts (avec amour, toujours) pour être à la hauteur de ses attentes.

Comment organises-tu ton travail entre projets personnels et cours ? 

Entre le travail à Bruxelles, les répétitions parfois le samedi, la musique et ma vie sur Liège, c’est plutôt la course. Mes semaines sont assez remplies. Je profite de mes trajets en voiture pour y penser aussi. En général, je m’arrange pour consacrer le weekend à la préparation des scènes.

  • Ton projet professionnel a t-il changé depuis la rentrée ?

Je dirais qu’il se dessine lentement même s’il s’est un peu modifié. L’idée de départ était d’utiliser les connaissances que j’aurais acquises au Cours Florent et de les amener vers la musique (l’interprétation, la réalisation de clip). Mais aujourd’hui, je regarde de plus en plus les annonces de casting et je tente de multiplier les collaborations qui nécessitent de « jouer la comédie » et d’avoir un peu de présence scénique.

  • Comment envisages-tu la suite du cursus ? 

Toujours plus d’implication. Je vais débuter le "Pass atelier" proposé par l’école. Il y’a tellement à apprendre... J’entendais l’autre jour Medhi Debhi (conservatoire de Bruxelles, de Paris et LAMDA) dire en interview que s’il pouvait continuer à prendre des cours d’art dramatique toute sa vie il le ferait. Venant de quelqu’un qui baigne dans le théâtre depuis l’enfance, ça m’a un peu surpris. On devine en filigrane qu’être acteur n’est pas une fin en soi mais que c’est un horizon qu’il faut constamment s’évertuer à atteindre. Ça me motive.

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