Mathieu Dubourg, Cours Florent Bordeaux
Portrait

Mathieu
Dubourg

La formation de l’école m’a beaucoup apporté et m’apporte encore énormément. Ma 1ère année a été une réelle découverte ! J’ai pu comprendre ce qu’était le « monde artistique ».

Campus Bordeaux
Année 2020
élève
  • Pourquoi as-tu intégré le Cours Florent de Bordeaux ?

J’ai intégré le Cours Florent de Bordeaux après un BTS de vente. Je n’avais pas envie de continuer dans cette voie, j’ai donc cherché un univers qui me parlait et qui me plaisait. C’est pourquoi j’ai intégré́ le Cours Florent. Je suis quelqu’un qui écrit beaucoup. J’avais déjà eu plusieurs petites idées de scenario, c’est ce qui m'a donné envie de faire du cinéma. Je dois aussi beaucoup à ma mère qui m’a poussé à m’inscrire à une session de stage.  J’aime le théâtre depuis tout petit, mais je n’ai jamais voulu en faire, j’ai toujours eu peur ! Jusqu’à ce fameux stage au Cours Florent. Et puis Bordeaux est ma région natale, pouvoir y poursuivre mes études était une chance, Paris m’effraie un peu !

  • Que t’a apporté la formation de l’école ? 

La formation de l’école m’a beaucoup apporté et m’apporte encore énormément. Ma 1ère année a été une réelle découverte ! J’ai pu comprendre ce qu’était le « monde artistique ». Mon professeur Simon Jeannin a beaucoup compté dans cette première année. Il m’a donné envie d’apprendre le théâtre mais aussi d’aller plus loin. Il a beaucoup cru en nous quand nous lui avons parlé de notre projet de court-métrage.  Je le remercie de nous avoir soutenu, car pour moi, il a d’une certaine manière, contribué à la réussite de ce projet. Aujourd’hui, en 2ème année, je continue d’apprendre beaucoup avec ma nouvelle prof Elsa GALLÈS. Cette formation nous fait énormément réfléchir sur la vie et sur qui nous sommes. On arrive au début avec une certaine idée du monde, et chaque jour on évolue grâce au théâtre. Et c’est ça qui est formidable. 

  • Comment as-tu connu l’école ? 

J’ai connu l’école sur internet, je me suis renseigné, sur ce qui existait, j’ai regardé beaucoup de vidéo sur ce qu’était le Cours Florent, ce qu’il proposait... J’ai également écouté des témoignages d’anciens élèves. Puis j’ai aussi vu toutes les personnalités qui sont sorties de cette école et qui aujourd’hui, ont réussi, je me suis dit pourquoi ne pas être l’un des leurs ?  En tout cas, c’est un rêve de faire partie de cette grande famille. 

  • Tu viens de réaliser ton premier court-métrage qui a été sélectionné par le Grace International Film Festival, peux-tu nous en dire plus sur ton film ? 

Ce film est né d’une rencontre avec l’un des élèves du Cours Florent de Bordeaux ; Elliot. Nous nous sommes racontés nos vies. Il m’a confié une histoire vécue et je dois dire que ça été un choc. Deux jours plus tard, j’avais écrit un scenario sur ce qu’il m’avait raconté. Eliott a accepté d’être l’acteur principal, et on s’est lancé dans cette grande aventure qui au bout de 9 mois a donné le jour à un court-métrage de 26 minutes. Je me suis entouré de belles personnes qui m’ont accompagné dans ce projet bénévolement. 

Je dois dire que ce film est une grâce pour tout ce que l’on a vécu, pour toutes les personnes rencontrées, le financement, le tournage, les lieux... On a créé de beaux partenariats, avec une marque de boisson, avec une entreprise de communication bordelaise ainsi qu’avec la Sécurité Routière de la Gironde. On a tout fait, nous-mêmes. Ça a pris du temps, mais on a appris avec ce projet. Je dois dire aussi que ce court-métrage est un produit artisanal, tout est « fait main », le script, les images, les ambiances, la musique... Rien n’est repris, tout a été composé spécialement pour ce film. Pour moi, c’est extrêmement important cela lui confère une véritable identité́. Le cinéma c’est de l’art. Une œuvre originale façonnée de toutes pièces, pas d’emprunt. 

  • Pourquoi avoir choisi le thème des excès chez les jeunes ? 

Ce film raconte l’histoire d’un jeune, Robin, qui un soir commet un acte fatal qui va se répercuter sur sa vie à venir. Je me suis bien évidemment inspiré de l’histoire d’Elliot, mais j’ai également cherché à rendre le personnage « universel » afin qu’un maximum de personnes puissent s’identifier. 

J’ai voulu mettre en lumière le thème de l’« Obsession » car pour moi, il est très important. L’obsession peut entrainer l’homme à réaliser des folies. Quand on écrit un scenario, on met toujours un petit de soi à l’intérieur. La jeunesse est fascinante à raconter. Elle n’est pas toujours entendue, ni comprise c’est pourquoi elle se réfugie parfois dans les excès. Le mal être d’un jeune se traduit parfois par une plongée dans les excès. C’est l’angle principal du court-métrage. 

  • Comment as-tu accueilli la nouvelle de ta sélection ? 

C’est avec une immense joie et une grande surprise que j’ai accueilli la nouvelle. J’ai aussitôt appelé Elliot ainsi que mes parents pour leur annoncer. Je suis vraiment fier, même si cette sélection ne nous garantit en aucun cas un prix. Le fait d’être sélectionné́ et en plus à l’étranger (Berlin) est déjà un honneur. C’est la récompense pour toute l’équipe et pour tout le travail fourni. 

  • Ton casting est 100% Florentin, as-tu trouvé tous les talents que tu cherchais dans l'école ? 

Oui ! J’ai trouvé tous mes talents, allant même jusqu’à la figuration pour le film. Trois acteurs sur quatre étaient en première année, et ils ont fait un beau travail dans des conditions qui n’étaient pas forcément agréables (Elliot LEPAGE / Sylvain BREANTGAUTIER / Théo PRÉMONT / Antoine GRENIER). 

Mais ma plus grande fierté est la prestation d’Elliot. Je ne l’avais pas vraiment vu évoluer sur scène. Durant le tournage, il m’a bluffé à plusieurs reprises, me donnant même parfois des frissons (mais je ne lui ai pas dit !) et si le film a une si grande ampleur, c’est grâce à sa performance d’acteur.  Pourtant, je ne lui ai pas facilité la tâche, autant dans la direction, que dans la mise en scène, mais il a su, seul, aller puiser au fond de lui afin de donner une vrai identité à ce rôle. J’ai également trouvé une magnifique voix au sein du Cours Florent de Bordeaux. Jeanne AUGER qui a composé et chanté l’une des chansons présente dans le court-métrage, une personne avec un grand talent. Nous avons une école qui regorge de belles personnes aux multiples potentiels, servons-nous en ! 

  • La Sécurité Routière a été séduite par ton court-métrage, peux-tu nous en dire plus sur les projets en cours ? 

Normalement, le court-métrage « OBSESSION » sera utilisé afin de sensibiliser les jeunes dans les collèges, lycées, dans un but de prévention face aux risques routiers mais aussi à la consommation de produits illicites. Pour nous, c’est une grande opportunité de pouvoir collaborer avec un tel organisme. Ils ont été conquis par le film, tout comme les gendarmes qui nous ont également soutenus.  

  • Comment vois-tu le métier de réalisateur que tu as choisi pour ce projet ? 

Être réalisateur sur ce projet a été extraordinaire, c’était ma première expérience cinématographique. Une fois, sur le décor avec l’équipe et les acteurs, tout prend une tournure différente. J’ai donc laissé mon esprit fonctionner, afin de créer sur le moment. C’est un magnifique métier, vous êtes finalement le décisionnaire de toute une équipe, vous êtes celui qui va dire « OUI » ou « NON ». Ça fait très peur, car il est question du management d’une équipe. C’était une grande première pour moi, et je remercie l’équipe qui m’a soutenu et épaulé à de multiples reprises, car j’ai pu être dépassé par les événements. 

En tant que réalisateur, j’ai aussi assisté à la composition sonore sur image de mon film (ambiances, musiques), mais aussi aux enregistrements en studio avec le groupe pour les musiques, à la post-production avec le monteur et l’étalonneur, au mixage des voix, bruits, avec les ingénieurs du son... Une expérience formidable que je souhaite à de nombreuses personnes. J’ai vu la création de mon film de A à Z. Un métier qui me plait énormément. 

  • Que dirais-tu à un jeune qui a envie de faire un stage ou de rejoindre le Cours Florent ? 

Je lui dirais « Fonce ! » Si c’est un milieu qui t’attire, te passionne ou autre, découvre-le, de toute manière tu seras rapidement fixé, si c’est fait pour toi ou non. Mais avant tout, viens avec toi et seulement toi. Qui tu es, même si tu ne le sais pas vraiment, c’est ce qui est important. De toute manière, même le stage d’une semaine du Cours Florent te transformera, tu ressortiras différent. C’est une belle expérience et une magnifique école de la vie dans laquelle tu trouveras des centaines d’autres personnes, avec qui tu te lieras d’amitié́, créeras des projets... Quand on goûte à cet univers, on a du mal à̀ vouloir aller ailleurs. Si ton rêve est de faire du théâtre ou du cinéma, alors crois fort en ce rêve-là et donne-toi les moyens pour y arriver. Rien n’est impossible à celui qui croit ! 

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