Portrait

Maïka
Beia

 Au fil des semaines et des exercices, je me suis ouvert aux autres, je me suis habitué au rythme. 

Campus Bruxelles
Année 2019
élève

J’ai 18 ans, j’habite à Rhode-Saint-Genèse, j’ai grandi à Bruxelles, à Uccle. A la fin du secondaire, je me dirigeais vers la médecine, je passais mes week-ends en prépa. J’ai été au salon SIEP de Bruxelles, pour me renseigner sur mon orientation. Je me suis arrêté au stand du Cours Florent. Je n’avais jamais fait de théâtre, mais j’étais curieux. On m’a expliqué comment fonctionnait l’école, ce qu’on y faisait. Ça a fait tilt ! J’ai compris que je voulais faire ça. Après quelques doutes quant à l’aspect financier, ma mère m’a soutenu et m’a incité à m’inscrire.

J’ai fait un stage Cinéma à la fin du mois d’Août 2017, avec Sonia Pastecchia. Le début a été très compliqué pour moi. Le premier jour nous devions nous présenter, pour apprendre à se connaitre au sein du groupe. On a fait des exercices d’improvisation face caméra ; aussi un exercice autour des émotions avec un miroir... Ça a été difficile, étant quelqu’un de très introverti ! 

Mais au fur et à mesure des exercices, ça a été de mieux au mieux. On a eu un mini monologue à étudier pour travailler sur les intentions. Ensuite, les 3 ou 4 derniers jours nous avons étudié et joué des scènes de films face caméra. C’est ce qu’on a présenté au jury en fin de stage pour pouvoir intégrer la Formation, avec pour certains quelques exercices d’impro que l’on avait réussi.

  • Cela fait quasi 6 mois que tu as intégré le Cours Florent à Bruxelles, que peux-tu nous dire de ces premières expériences ?

A la rentrée, j’étais très stressé. Le premier mois a été dure : il faut s’intégrer et se mettre rapidement à fond dans le travail. On a commencé par tenter d’assimiler des choses essentielles, telles que la prise de conscience du public, de ne pas lui tourner le dos, être fluide au niveau du corps et de la voix. Au fil des semaines et des exercices, je me suis ouvert aux autres, je me suis habitué au rythme. 

J’ai eu l’occasion aussi de proposer une Carte Blanche sur le thème de l’esprit belge. Il y a pas mal d’origines différentes dans l’école, avec un petit groupe on a écrit une scène sur une fameuse potion qui sert à devenir belge. J’ai eu l’idée assez vite, et ensuite chacun proposait des choses. L’écriture ne s’est pas faite facilement à trois mais c’était très drôle.

Intégrer une classe parallèle m’a beaucoup aidé. C’est grâce à l’échéance Création Collective que j’ai vraiment décollé. C’est là que je me suis le plus amusé sur scène, ça s’est bien passé. J’avais deux classes mais on ne faisait pas la même chose du tout. On a travaillé des scènes existantes bien sûr, et on a pu proposer des trucs qu’on avait écrit, on a pu être en création et montrer notre engagement personnel.

  • Pourquoi avoir intégré une classe parallèle ?

A la base on a 9h de cours par semaine, je trouvais que ce n’était pas énorme, pour progresser. Avoir une deuxième classe permet de beaucoup plus travailler, de faire des choses différentes. J’ai cours à 13h et à 16h le lundi, mardi et jeudi. Pour les répétitions, on se retrouve avec les potes le mercredi et le vendredi, en général à l’école, dans les salles mises à disposition.

J’ai aussi fait le choix de suivre des ateliers. L’atelier Dire la langue avec Christian Croset était top. Le chargé de cours était complètement possédé ! C’était fou ! Il nous a poussé à tout donner, on a beaucoup travaillé les intentions, entre autres. Ça m’a beaucoup servi dans le travail sur des textes de théâtre. L’Improvisation, c’est beaucoup de feeling et de fun. J’ai encore quelques difficultés car ça demande beaucoup de lâcher-prise, et j’ai encore certains blocages. J’ai aussi l’atelier Corps en Jeu. J’ai un souci avec mon corps, avec mon maintien, je dois encore beaucoup travailler.

En 2018, je vais aussi suivre un atelier Masque.

  • As-tu un conseil à donner à une personne qui s’intéresse à ce métier ?

Si tu es sûr d’aimer ça, il ne faut pas lâcher, tu ne seras pas déçu. Il faut convaincre les parents qui ne sont pas trop pour ! Il faut avoir confiance.

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