Portrait de Julien Delbes
Portrait

Julien
Delbes

L’envie, la curiosité, l’empathie envers les autres, le monde qui les entoure... 

Campus Paris
Année
professeur
  • Quel est ton poste au Cours Florent et en quoi consiste-t-il ?

Je suis, depuis la rentrée, responsable pédagogique des premières années de la formation d'acteur et j’ai le plaisir d’y enseigner également. Mon rôle est de suivre tout au long de l’année la bonne conduite de notre programme et l’évolution de nos nouveaux élèves.  Je dois dire que vivre le programme en même temps que mes collègues est enrichissant et concret. 

  • As-tu été élève au Cours Florent et que cela t’apporte-t-il aujourd’hui ?

Le point de départ de ce que je suis aujourd’hui. Cela m’a confirmé mon envie d’être interprète d’une parole, d’une pensée mais cela a amplifié, créé chez moi l’envie, le désir de diriger les autres. J’ai une folle passion pour les acteurs, les actrices, qu’ils soient confirmés ou non. Cette ferveur a émané de mon apprentissage, de mes rencontres au Cours Florent. Ces sensations m’ont amené logiquement vers le jeu, la mise en scène, la réalisation et puis vers l’enseignement.

  • Peux-tu nous parler plus largement de ton parcours professionnel avant d’enseigner au Cours Florent ?

J’ai très vite pu enseigner et mon parcours professionnel a commencé quasiment en même temps que mon parcours de pédagogue. Les deux se sont d’ailleurs, par instants, confrontés et nourris mutuellement. J’arrive aujourd’hui à poursuivre ce double cursus qui me parait nécessaire, pour le bien de l’un et de l’autre.

J’ai une compagnie de théâtre que je dirige depuis 2006 qui crée et produit des spectacles vivants. Je fais souvent d’ailleurs appel à des anciens élèves pour mes mises en scènes.  Je les aide aussi avec leurs premières productions sur scène.

Venant au départ d’un Bac L Cinéma, d’un Deug cinéma, je réalise et écris des courts métrages dès que j’en ai le temps. A la fois nourri, bousculé et interrogé par mon métier de pédagogue, j’ai souhaité il y a quelques années reprendre un cursus dans l’enseignement supérieur afin de poursuivre mes réflexions. Mes diverses expériences professionnelles m’ont permis d’entrer directement en dernière année de Master de mise en scène et dramaturgie à Nanterre. J’ai obtenu ce diplôme en axant ma thèse sur les ressemblances et surtout les différences entre le métier de metteur en scène et de pédagogue. 

  • Qu’est-ce qui t’a donné envie d’enseigner ?

J’ai eu la chance, une fois ma formation d'acteur au Cours Florent  terminé, d’être pendant une année assistant au côté de Georges Becot dans sa classe de deuxième année. Sous son aile, j’ai pu sentir les prémices de l’enseignement théâtral, de ses questionnements perpétuels, de ses recherches continues, de ses rencontres si enrichissantes.  

J’ai eu le privilège ensuite d’entamer mon métier de formateur dans la section jeunesse, cela a confirmé, affirmé mon envie d’être pédagogue, d’éveiller, de guider de jeunes apprentis.  C’est à cet endroit que j’ai senti le besoin d’être aux cotés à la fois de néophytes et d’experts 

  • Sur quoi travailles-tu en particulier avec tes élèves ?

Par la force des choses, je leur donne les premiers outils nécessaires, je tâche de développer leur autonomie, leur singularité sur scène. Il est important de leur faire entendre qu’ils ont tous une personnalité artistique à accroître, une singularité sur scène, qu’ils vont devoir, sentir, trouver et projeter ce qu’ils ressentent en eux. Je m’emploie aussi à développer leur écoute, leur respect de l’autre, à leur apprendre à vivre et travailler ensemble, choses essentielles pour la suite de leur parcours. 

  • Quel serait ton conseil à un futur élève du Cours Florent ?

L’envie, la curiosité, l’empathie envers les autres et le monde qui les entoure. Se nourrir de tout ce qui les entoure, être une éponge et oser. Et qu’ils continuent d’aller voir des films, de regarder des séries et qu’ils aillent au théâtre voir tout ce qui se fait.

 

Crédit photo : Julie Reggiani

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