Portrait

Guillaume
Gédouin

C’est si important de s’entourer de personnes de confiance, qui vous suivront et que vous suivrez toute votre vie

Campus Bordeaux
Année 2013
élève

Peux-tu nous parler de ton parcours avant d’intégrer le Cours Florent Cinéma ?

J’étais comme tout bon étudiant Bordelais qui se respecte : je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire. Je me suis donc tourné vers des études de commerce. Ce qui me plaisait le plus dans ce domaine, c’était de jouer le rôle du vendeur. Un bon vendeur doit toujours s’adapter au client qu’il a en face et j'aimais adapter ma personnalité en fonction, mais ce monde basé sur l’argent et la vent-à-tout prix m’a déçu. Même si je sortais d’un BTS Management, je me suis dirigé alors vers un boulot de magasinier dans le milieu de l’informatique. Je travaillais dans un entrepôt froid et poussiéreux mais au moins je gagnais un peu d’argent. C'est grâce à cela que j’ai pu prendre mon indépendance et rencontrer ma future femme. C’est à cette période-là que j’ai commencé à jouer dans des court-métrages pour l’association Art’Image Blanquefort. J’ai même fini par faire un moyen métrage : un déclic. J’avais fait deux ans de théâtre à 12 ans, et tout ça me revenait de plein fouet.

Je me suis aussi découvert un vrai goût pour la réalisation et j’ai réalisé deux court-métrages sur Bordeaux. J'ai ensuite enchainé avec le stage d’accès du Cours Florent qui se déroulait sur une semaine et qui était dirigé par Marc-Henri Dufresne, Directeur de la section Cinéma et avec qui j’entretiens de très bonnes relations depuis.

Que retiens-tu de ta première année de formation au Cours Florent ?

Je devais tout réapprendre. C’est fou le nombre de petites choses auxquelles on ne fait pas attention : sa posture, sa respiration, son articulation, son énergie, toutes ces petites choses qui changent une scène du tout au tout. J’ai eu la chance de tomber sur un professeur génial : Frédéric Haddou. Il savait identifier avec précision ce qui n’allait pas dans les propositions que nous lui faisions. Il me rassurait aussi beaucoup en me disant qu’il avait rencontré les mêmes difficultés que moi à ses débuts. Effectivement, je suis un grand traqueux et cela me pétrifiait, jusqu'à en oublier tout ce que j’avais préparé, juste avant de jouer...

Evidemment j’ai vite compris que devenir acteur serait un travail de long haleine mais aux Cours Florent, le Théâtre et le Cinéma, c’est surtout un travail de groupe. Si je devais ne retenir qu'une chose de la première année, ce serait les personnes et les amis que j’ai pu rencontrer : c’est si important de s’entourer de personnes de confiance, qui vous suivront et que vous suivrez toute votre vie.

Quel conseil pourrais-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

J’ai 30 ans et je n’ai plus beaucoup de temps à perdre pour me lancer dans cette nouvelle vie. Aujourd’hui je réalise mon cinquième court-métrage mais j'en réalise aussi d'autres pour d’autres personnes. Au Cours Florent, vous avez tout : de la danse, du chant, des enseignements spécialisés sur l’improvisation ou même sur le masque qui m’a énormément apporté.

Et que vous choisissiez le cursus Cinéma comme moi, ou le cursus Théâtre, c’est un endroit où vous devez en apprendre le plus possible, dans toutes les branches des différents métiers qui composent ce monde du spectacle. Mon professeur, le réalisateur Bruno Rolland, m’a même surnommé l’homme-orchestre tout au long de cette 3ème année. Plus vous en saurez et plus vous comprendrez comment cela fonctionne, pourquoi ces gens sont là. Cela vous aidera à savoir et à comprendre pourquoi vous, vous êtes là.

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