Portrait de Djamel Mehnane
Portrait

Djamel
Mehnane

Soyez bons et sympas, parce que vous serez les prochains avec qui je bosserai…

Campus Paris
Année 2006
ancien

J’ai eu une enfance et une adolescence parfaite en Ardèche… un peu chauvin, mais sûrement une des plus belles régions de France au carrefour entre la mer et la montagne, ouais je sais, c’est énervant !!! 

Du coup, depuis tout jeune, je faisais du sport [ouais, je voulais être champion olympique… l’histoire nous révèlera que ça n’est jamais arrivé sinon que dans mes rêves] et de la musique dans l’école de musique de ma petite ville. Le prof de guitare me demande de chanter dans le groupe de l’école, et au fur et à mesure, ça me fait davantage marrer que l’instrument que je ne laisse pas tomber pour autant.  J’intègre alors la chorale de mon collège où la prof, passionnée de Broadway, nous sensibilise à la Comédie Musicale… et on monte plusieurs standards comme Les Misérables ou Chorus avec trois bouts de ficelle alors qu’on n’a même pas 15 ans. 

Au lycée, je tombe amoureux du génie de ma prof de français [oui… c’est aussi beaucoup une histoire de prof tout ça, Alléluia !!!]… Une ancienne danseuse classique, et érudit de littérature et de théâtre qui organise un atelier Art Dramatique entre midi et deux, et nous fait faire nos premiers Molière… Ca murit !

A 18 ans, j’ai pas encore quitté ma province, et je veux toujours être champion olympique, alors je vais à la fac pour avoir du temps de faire du sport. Et je m’inscris au Conservatoire de musique de Valence en classe Jazz, où je chante 2 ans. Je me rends compte alors, après deux ans, que le sport, c’est génial mais que je ne serai que champion de mon quartier et que les mathématiques, c’est aussi méga sympa mais en faire toute la vie… pas forcément. En revanche, à 20 ans j’étais prêt à couper le cordon ombilical, à raconter des histoires, et m’inscrit au Cours Florent pour ce qui s’appelait la période probatoire [aujourd'hui, appelé un stage d'accès], sans savoir si j’allais aller au delà.

MORTEL !!! 3 années de ouf, et une année d’assistanat en sus pour une nouvelle coupure de cordon en douceur. 

J’étais vraiment un bleu, et j’avais tout à apprendre. Enfin avant de tout apprendre, il fallait vraiment commencer par le début et même si je pouvais avoir l’impression que ça n’allait pas assez vite, je me rends compte aujourd’hui que le temps de maturation était essentiel. En tout cas, entre le tronc commun et l’enseignement optionnel  comme Dancing, Acting in English, Masque, Caméra, etc... ; j’avais tout à portée de main pour accéder à mon idée de ce que devait être un acteur pro ; à savoir raconter des histoires en utilisant les plus grands nombres de ses skills comme disent nos amis à Broadway. 

On me demande souvent si je n’ai pas souffert de la forte affluence … Et très sincèrement pas du tout. Déjà, ça voulait dire qu’il y avait du coup plus de nanas avec qui faire des scènes d’amour, de dispute et d’amour encore… Plus sérieusement, je pense aujourd’hui que le fait qu’il y ait beaucoup d’élèves 1) nous prépare davantage à la sortie dans la jungle qu’un cours plus petit,  2) nous permet d’élargir notre carnet d’adresses de gens avec qui on sera susceptible de collaborer et 3) fait qu’il y a plus de nanas, mais ça je crois que je l’ai déjà dit.

Enfin, le truc inattendu a été le hasard de ma rencontre avec la danse et Michel Durand. La section comédie musicale n’existait pas encore… Ca s’appelait Dancing, et j’étais tellement nul que j’en ai fait beaucoup pour être un peu moins nul !!! Et si la petite bande qu’on était a mis la puce à l’oreille à l’école pour finalement créer la classe Comédie Musicale [où j’ai toujours grand plaisir à passer pour voir une échéance ou un spectacle].

  • Le Cous Florent Comédie Musicale vient de lancer cette année la Classe Libre Comédie Musicale, en partenariat avec le Théâtre Mogador. Que penses-tu de cette nouvelle initiative ?

Beh je pense que c’est une belle connerie…. que ça ne se soit fait que maintenant !!! [rires sonores comme dans les itw live]. En effet, vous me demandez ce que je pense de la mise en place d’un cursus pouvant aider des jeunes pouces prometteuses en collaboration directe avec un des plus beaux théâtres de Paris, qui plus est spécialiste depuis quelques années de Comédie Musicale au sens Broadway du terme… Alors, Oui je pense que c’est une excellente idée.

  • Quel conseil pourrais-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

Wawwwww, j’ai déjà l’impression d’être vieux. Dites moi que non, par pitié ! Bon alors avec ma mini expérience, je dirais de profiter à fond de ces années à l’école parce que ça passe vraiment super vite. De bosser comme des fous parce que ça fera toujours la différence, sans oublier de faire la teuf. De Lire en pagaille, d’aller au théâtre le plus possible. De ne pas se cloisonner dans des genres : classique, contemporain, privé, public, musical etc … Au contraire, aller tout voir, et vouloir être le plus caméléon et passe partout possible, parce qu’une expérience en amène toujours une autre [… qui en amène une autre et ainsi de suite]. Ne pas attendre la fin de l’école pour poser ses pions et commencer à bosser et démarcher. Et enfin, soyez bons et sympas, parce que vous serez les prochains avec qui je bosserai…

  • Quels sont tes projets actuels ?

Je suis en tournée avec le spectacle musicale Emilie Jolie, après l’exploitation 2017/2018 au théâtre Comédia. J’écris aussi pour la série M6 4 Jeunes,1 voiture dans le laquelle je joue également, et je prépare une quatrième saison.

Sur du plus long terme, je viens de finir l’écriture d’un film mais le chemin de croix est encore très long… Et depuis ma participation à Street Scene à l’Opéra de Toulon avec un cast anglo-saxon, je développe ces pistes pour évoluer un jour dans le temple de la Comédie Musicale chez les Ricains [ce qui correspond à la Rolex avant 40 ans pour un commercial …]. 

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