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Intégrer le Cours Florent à Bruxelles en cours du soir ?

Publié le 3/01/2018
Intégrez le Cours Florent Bruxelles en cours du soir

Pour les élèves qui suivent des études à l’Université et/ou travaillent la journée, le Cours Florent à Bruxelles propose des cours le soir de 19h30 à 22h30.

Le nombre d’heures de cours est identique au cours du jour, le programme et les exigences pédagogiques restent les mêmes. Lorsqu’un élève commence par suivre un stage chez nous, il découvre notre école et teste aussi sa capacité à mener plusieurs projets en même temps... C’est le cas des élèves du soir qui très souvent travaillent en dehors des cours et ou suivent d’autres études. Ils sont à la fois organisés, motivés et soudés entre eux !

Cette saison, nous accueillons un groupe d’élèves de première année qui suit les cours en soirée les lundis, mardis et jeudis. Comment organisent-ils leur journée ? Quel est leur projet professionnel ? Comment travaillent-ils à l’école ?

Voici quelques témoignages de nos élèves et de leur chargé de cours. Entretiens avec : 

  • Joffrey Roggemann, chargé de cours au Cours Florent à Bruxelles, classe de première année 
  • Juliana – 24 ans, de Zaventem, professeur de sport
  •  Isabelle – 38 ans, de Liège, institutrice
  •  Alexandre – 27 ans, de Rhode-Saint-Genèse, responsable d’un magasin de jouets

Joffrey, Peux-tu nous parler de ton parcours avant d’enseigner au Cours Florent à Bruxelles ?

  • Joffrey - J’ai intégré le Conservatoire royal d’Anvers Studio Herman Teirlinck à 18 ans. Après avoir eu le plaisir de jouer et de créer en Néerlandais pendant plusieurs années, ma passion pour la langue et le théâtre français a pris le dessus. Je suis donc parti pour Paris en 2010 et j’ai intégré la classe libre au Cours Florent. Pendant 7 ans, j’ai travaillé en France avec de multiples metteurs en scène, et j’ai monté un collectif avec des amis comédiens. 

Une collaboration artistique t’a-t-elle fortement marquée ?

  • Joffrey - J’ai eu la chance de pouvoir participer à la création Les Damnés de Visconti à la Comédie Française sous la direction de Ivo Van Hove. La rigueur et l’efficacité étaient omniprésentes lors de cette création. Cela m’a permis de découvrir et de travailler l’apport vidéo au théâtre. C’était nouveau pour moi et ce projet m’a clairement donné envie de toucher à la mise en scène.

La pièce Norma Jean, mise en scène de John Arnold, m’a également particulièrement marquée. L’œuvre est tirée du roman Blonde de Joyce Carol Oates. Ce projet a été créé en 2012 et nous a suivi pendant 3 ans. Nous avons eu la chance de faire deux exploitations parisiennes et une grande tournée dans les CDN en France. Nous étions treize comédiens sur le plateau et ce fut davantage une aventure humaine qu’une expérience théâtrale. John étant comédien avant d’être metteur en scène, il a réussi à nous amener à dépasser nos limites et à nous faire explorer d’autres horizons dans notre travail de comédien.

En tant qu’élèves, d’où vient ce désir de laisser une telle place au théâtre dans votre vie ?

  • Juliana – C’était au départ un rêve, que j’ai concrétisé. C’est maintenant une réelle passion !
  • Isabelle – Depuis de nombreuses années, le théâtre tient une place très importante dans ma vie. J’ai fait partie d’une troupe amateure dans laquelle on jouait essentiellement du Vaudeville. Et puis j’ai eu envie de dire mes mots et d’être seule en scène. J’ai co-écrit mon spectacle Demain… j’accouche avec Luc Longton, il m’a mis en scène et ce spectacle tourne depuis 2014. Je ne considère pas le théâtre comme un hobby ou une passion, il fait partie intégrante de moi.
  • Alexandre – J’ai toujours voulu faire du théâtre mais je n’avais jamais osé me l’avouer. Dans mon métier, il m’arrive de faire des jeux d’imitations et des jeux de rôles pour vendre des jeux. Ça a fait ressurgir ce désir qui ne m’a jamais réellement quitté. Je me suis inscrit pour le stage de février au Cours Florent en 2016. Aujourd’hui je ne pourrais pas m’en passer.

Joffrey, tu es chargé de cours de la classe du soir, de 19h30 à 22h30. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’enseigner au Cours Florent ? 

  • Joffrey - J’adore enseigner ma passion du théâtre, c’est une façon de vivre son art d’une autre manière et ça oblige à être en réflexion permanente. Ça me place en position de recherche et ça m’aide à reconsidérer ce qui a de l’importance pour moi dans ce métier. Ça me fait poser les bonnes questions. Enseigner au Cours Florent est une chance étant donné la liberté de procéder avec les élèves et les échanges possibles entre chaque chargé de cours. Je serais très heureux de pouvoir apporter à mes élèves autant que ce que j’ai pu apprendre grâce à mes professeurs du Cours Florent.

Plusieurs mois après la rentrée, comment cela se passe-t-il ?

  • Joffrey – Tout se passe à merveille. Ce qui est très important pour moi c’est de former un groupe stable et d’avoir une vraie complicité de travail entre et avec les élèves. Comme je leur dis souvent, ils doivent se considérer davantage comme une troupe que comme une classe. Cela consiste en un réel soutien, en une écoute bienveillante ainsi qu’en une création artistique sans limite.
  • Juliana - Au début, j’étais à la fois excitée et anxieuse, comme pour chaque grand pas que nous faisons dans nos vies. Cependant, l’anxiété s’est très vite effacée pour ne laisser place qu’à l’excitation et l’envie d’aller plus loin, de voir plus grand. 
  • Alexandre – A la rentrée, j’ai été agréablement surpris de voir une classe avec autant de diversité, tant par l’âge que par la culture, ou même les origines. Je savais d’entrée de jeu que les personnes présentes étaient sérieuses dans leur désir d’apprendre. Je me suis d’ailleurs senti un peu dépassé au début par certains qui connaissaient déjà beaucoup d’auteurs et de pièces de théâtres. 
  • Isabelle – Mes premières impressions étaient très positives ! J’ai rencontré des personnes qui sont et ressentent les mêmes choses que moi et surtout qui partagent les mêmes envies ! 

Joffrey, tu es en train de préparer avec tes élèves l’échéance Création Collective. Peux-tu nous parler de cette échéance et de l’organisation du travail ?

  • Joffrey - Il s’agit d’amener sur le plateau les recherches collectives et individuelles menées autour d’une ou plusieurs œuvres, artistes ou thèmes. Cette année nous avons choisi de travailler autour de Raymond Depardon qui est un réalisateur et photographe français. La première étape du travail a consisté en une recherche documentaire sur le travail de Raymond Depardon et ses thèmes récurrents. Après un brainstorming et un travail de table approfondis, c’était aux élèves à faire des propositions scéniques à partir de multiples supports (photos, vidéos, musique, théâtre, etc.). Cette échéance leur permet de toucher à la création d’un spectacle dans son entièreté et de ne pas simplement être un comédien qui exécute mais un comédien qui crée. 

Comment organisez-vous votre travail en dehors des heures de cours ? 

  • Juliana – Il n’y a peu de possibilités de caler des répétitions en semaine, à cause de nos emplois du temps respectifs ; j’ai moi-même mon travail en journée, ma classe principale et Improvisation le soir, des ateliers ponctuels, et je commencerai Acting in English en Mars en journée. En général, le samedi est la journée de l’étude des textes, et le dimanche est consacré aux répétitions. 
  • Alexandre – Je travaille souvent le vendredi et le dimanche qui sont les deux jours de la semaine où je ne suis pas présent toute la journée à mon lieu de travail. Je ne peux malheureusement pas être présent à toutes les répétitions organisées avec mes camarades mais j’ai la chance d’être avec des personnes ouvertes d’esprit qui trouvent toujours un moyen de m’intégrer dans les répétitions. Si je ne peux vraiment pas y assister, je reçois un memo de leur part avec ce que j’ai raté. J’ai une troupe en or ! Pour l’instant, je me suis inscrit aux options Improvisation, Corps en Jeux, Masque et Acting in English. Si mon emploi du temps me le permettait, je suivrais tous les ateliers en plus de mes cours !
  • Isabelle – La première échéance était personnelle donc assez simple d’un point de vue organisationnel. La création collective c’est un peu plus compliqué ! Venant de Liège alors que tous les potes vivent à Bruxelles, je viens souvent plus tôt avant les cours ou je vais à Bruxelles le week-end, et une fois le groupe est venu à Liège pour bosser et c’était top ! Je n’ai par contre pas pu prendre d’ateliers à l’école en raison de ma vie professionnelle.

Vous venez de proposer une Carte Blanche sur le thème de l’esprit belge, en quoi cela consistait ?

  • Isabelle – Nous avions 4 minutes chacun pour proposer ce qu’on voulait sur le plateau ! J’ai travaillé sur un personnage très caricatural - ma mère - qui a un message à donner aux jeunes, et elle dit les paroles de Sandra Kim dans « J’aime la vie ». J’ai adoré ! D’ailleurs depuis je l’intègre dans mon seule en scène !
  • Juliana – Nous avons présenté une Carte Blanche à deux. Avec l’échéance Création Collective qui approche, la fatigue et le stress commençaient à nous peser. Nous nous sommes servis des Cartes Blanches pour nous défouler, en misant sur l’amusement et le décalage, un bel honore aux merveilles belges ! 
  • Alexandre – Je n’étais au départ pas très inspiré par ce thème. Yasmine, une élève du groupe du soir, m’a proposé de faire une scène à deux sur le choc des cultures. Etant un Bruxellois pure souche, et elle une suisse qui découvre Bruxelles, nous rigolons souvent de nos accents respectifs et sur les expressions que nous employons pour désigner les mêmes choses !

Joffrey, quels sont tes projets en dehors de l’école ?

  • Joffrey - Pour le moment, je travaille avec Benoît Lepecq (metteur en scène) et Corinne François-Denève (dramaturge et traductrice). On étudie et faisons les lectures de diverses pièces scandinaves (Sauvés d’Alfhild Agrell et Les vraies femmes d’Anne-Charlotte Leffler) que Corinne François-Denève a traduites pour la première fois en Français. Nos lectures devant l’Académie permettront de faire entrer ces œuvres dans le répertoire français. 

Comment envisagez-vous la poursuite du Cursus ? 

  • Juliana - Je laisse demain venir avec ses joies et ses difficultés et j’aviserai à ce moment-là en adaptant ce qui devra l’être. Mon projet professionnel ne fait que grandir dans ma tête. Florent m’a réappris à rêver ! 
  • Alexandre – J’espère de tout cœur pouvoir continuer à suivre les cours du soir. Autrement je ne sais pas comment je ferai pour travailler et suivre les Cours Florent en même temps. J’aimerais aussi travailler un peu moins pour pouvoir monter une pièce avec mes nouveaux amis de la troupe du soir ! Sinon j’allierai projets liés au théâtre et au cinéma avec mon travail actuel…
  • Isabelle – J’ai cette soif d’apprendre, d’évoluer et de m’ouvrir, d’enlever ma carapace sur le plateau, d’essayer, d’oser, de douter et surtout de me tromper, même si j’ai horreur de ça ! Je pense que c’est une étape par laquelle on doit passer ! Evidemment, la classe libre et le prix Olga Horstig sont des magnifiques objectifs. J’espère surtout avoir les finances nécessaires pour continuer.

Quels seraient tes conseils à des futur.e.s comédien.nes ? 

  • Joffrey - Le principal conseil que je peux donner c’est que lorsqu’on a un rêve, il ne faut jamais abandonner. Il faut y aller ! Le travail paie toujours. Être comédien ou artiste demande d’être constamment au travail et d’être curieux des autres et de la vie. Il faut se connaitre et ne pas avoir peur de s’assumer tel qu’on est. Battez-vous pour vos idéaux et défendez-les corps et âme sur un plateau. Ne perdez jamais de vue que c’est l’un des rares endroits sur terre où l’on peut tout exprimer et où il y a une écoute sincère et un réel partage. 
  • Juliana - Plonge ! Tu ne risques rien. Tu tomberas sur des professeurs merveilleux et bienveillants. Tu rencontreras, tout comme moi, des personnes avec un cœur immense ! 
  • Alexandre – Peu importe vos responsabilités, il faut faire ce qu’on aime pour ne pas avoir de regrets. Vous trouverez toujours du temps pour faire ce que vous aimez, autrement ce n’est pas une vie ! Même si vous ne savez y consacrer que quelques heures par semaine, lancez-vous dans l’aventure au risque de ne plus savoir vous en passer (comme moi) !
  • Isabelle – Prends, teste, ose ! C’est ce que tu feras de tout ce qu’on te propose qui sera ta force ! Et surtout profite de chaque seconde sur le plateau, c’est le seul endroit au monde où tu peux être toi !

Il y a donc une vie à l’école la journée et en soirée ! Qu’il s’agisse d’une démarche passionnée ou d’un enrichissement personnel, les cours du soir représentent une réelle opportunité de trouver des réponses à ses questionnements artistiques. Pour intégrer notre cursus de formation, chaque élève doit suivre un stage. 

Crédit Photo : Suzanne Rault-Balet

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