Portrait

Vittoria
Baiocco

C’est un art du désir, désirer jouer, désirer l’autre, désirer dire, désirer être, désirer partager

Campus Montpellier
Année 2018
élève

A 23 ans, Vittoria Baiocco, élève brevetée de la première promotion du Cours Florent à Montpellier a été sélectionnée pour participer au Prix Olga Horstig 2018 mis en scène par Julie Brochen au Théâtre des Bouffes du Nord du 17 au 21 octobre 2018.

Animée par la danse pendant 15 ans, avant de découvrir le théâtre au lycée, je me suis inscrite à un stage  au Cours Florent à Paris en 2014. Lorsque j’ai appris que l’école s’installait à Montpellier, je n’ai pas hésité. Originaire d’un village près d’Avignon, c’était pour moi une évidence d’intégrer le Cours Florent à Montpellier, je me rapprochais ainsi de ma famille et du soleil. J’ai rencontré le directeur, Jerome Léguillier, qui préparait l’ouverture de l’école, et qui a validé mon entrée.

  • Quel est ton parcours au sein du Cours Florent ?

Mon parcours est assez particulier puisque j’ai suivi pendant ma première année à Montpellier, les cours de Sophie Lagier, pour qui je me suis prise d’affection et qui m’a beaucoup appris sur moi, à tel point que j’ai décidé de faire ma deuxième année avec elle. Ce n’est qu’à partir de la 3ème année que j’ai sauté le pas avec d’autres intervenants comme le metteur scène Jacques Allaire, qui m’a lui aussi appris beaucoup sur l’exigence et le travail en très peu de temps.

Je me suis également épanouie en participant aux Enseignements Spécialisés comme Corps en jeu, qui m’a permis d'utiliser à bon escient mon passif de danseuse au service du plateau.

  • Tu as été sélectionnée pour participer au Prix Olga Horstig, quelle a été ta réaction ?

J’étais dans la voiture avec ma mère, un ami m’a appelé au moment où je consultais mes mails. En même temps que je l’avais au téléphone, je lisais que j’étais sélectionnée pour le Prix Olga Horstig. Je n’ai pas tout de suite réalisé, je n’arrivais pas à y croire. Une fois la surprise passée, une grande émotion, entre le rire et les larmes, m’a envahie. J’étais tellement heureuse, mais en même temps tellement loin d’imaginer que ça pouvait m’arriver que la surprise était très grande.

  • C’est une belle expérience, qu’en retiens-tu ?

Oh oui ! Une merveilleuse aventure. J’en retiens beaucoup d’amour surtout, et ça fait du bien de savoir qu’il y en a encore dans ce monde. J’ai été agréablement surprise par cette bienveillance et cette cohésion d’ensemble. Nous étions d’abord un groupe avant de penser au Prix. 

Alors que, pour le coup, j’avais un peu peur des individualités, tous m’ont merveilleusement accueillie parce qu’ils se connaissaient déjà. Et cette chance de jouer au Théâtre des Bouffes du Nord ! On était tous très intimidés, et tellement fiers de nous en même temps de conquérir cet espace le temps d’un long week-end. Notre metteur en scène Julie Brochen était toujours auprès de nous, et a toujours été très professionnelle tout en portant énormément d'affection. Et je l’en remercie de nous avoir accompagnés sur ce travail autour de Shakespeare.

  • Quel conseil donnerais-tu à un futur élève ?

Je ne sais pas si je peux vraiment me permettre de donner de conseil. Mais je dirais qu'il faut s’entourer de bonnes personnes (au sens humain) pour qui l’amour du théâtre et l’envie de vibrer est aussi forte que la vôtre, parce que quand on doute ça fait du bien de retrouver le sens premier de ce pourquoi on choisit ce métier. C’est un art du désir, désirer jouer, désirer l’autre, désirer dire, désirer être, désirer partager … Et moi c’est ce qui m’a sauvé plus d’une fois. Alors merci à ceux qui m’entourent.

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