Portrait de Sarah Kadri
Portrait

Sarah
Kadri

J’ai appris à m’oublier dans le jeu !

Campus Paris
Année 2016
élève

Je m’appelle Sarah. L’expression que j’utilise le plus et qui exaspère mon entourage Tu vois ce que je veux dire??. Je suis née sous le soleil de Nice et j’ai grandi avec les neiges genevoises. Je suis franco-suisse d’origine algérienne. Mais la question que l’on me pose souvent est : êtes-vous indienne?? Très jeune, j’ai su que je voulais être comédienne. J’ai suivi des cours de théâtre à Genève, puis une année au Conservatoire avant d'intégrer, l’École de Cinéma de Genève où j’ai suivi un double cursus réalisatrice et actrice. C’est à cette période que j’ai réalisé mon premier court-métrage Apparence en 2011. J’ai aussi entamé l’écriture d’un roman, que je suis actuellement en train de finir.

Ensuite, j’ai travaillé et lorsque j’ai mis assez d’argent de côté, je suis partie à Paris.  

  • Que retiens-tu de ta première année de formation au Cours Florent??

Je suis arrivée en septembre 2014, le jour de la rentrée et j'ai intégré la classe Cinéma directement en deuxième année. Je connaissais le Cours Florent depuis des années, mais je n’ai pas sacralisé cette école : je m’y suis inscrite car elle proposait un cursus Cinéma intéressant.

Cette première année a été — à mes yeux — une phase de développement personnel, plus précisément : d’acceptation de soi. C’était difficile pour moi, auparavant, de jouer avec cet outil pourtant indispensable à un comédien : le corps. Mais très vite, je me suis mise à nue dans tous les sens du terme. Cela m’a apporté une confiance bénéfique. Et surtout, cela a changé beaucoup de chose dans ma vie personnelle. En dernière année, j’ai surfé sur des vagues d’émotions refoulées et j’ai fini par surmonter certaines de mes incertitudes en lâchant prise : j’ai appris à m’oublier dans le jeu.

Plus généralement ces deux années ont apporté autre chose d’important pour moi : j’ai eu l’occasion de faire du montage, d’écrire des scénarios et de réaliser des vidéos. J'ai rassasié mon appétit toujours grandissant de faire du Cinéma. La cerise sur le gâteau est d’avoir pu jouer dans le long métrage de dernière année. Une première expérience du long pour moi où j’ai adoré pouvoir défendre mon personnage. Je ressors du Cours Florent en ayant approfondi mes domaines de compétences artistiques, c’est-à-dire le jeu évidemment, mais aussi la réalisation et l’écriture. Mon expérience personnelle de cette école est aussi la conséquence directe des rencontres que j’ai pu y faire quelles soient bonnes, moins bonnes, mauvaises ou exécrables. Quoi qu’il en soit - pour moi - le bilan de ses deux années est positif. 

Maintenant, je vais essayer de trouver un agent: je suis motivée !

  • Quel conseil pourrais-tu donner à un futur élève du Cours Florent??

S’investir, s’investir et s’investir?encore ! C’est ce que j’ai fait durant mes deux années au Cours Florent, j’ai beaucoup travaillé dans plein de domaines pour progresser le plus vite possible, devant comme derrière la caméra. 

Par contre, il ne faut pas se coconner dans une école, peu importe laquelle, mais être capable d’étudier dans un établissement et de s’associer avec des personnes qui n’en font pas partie. Essayer de prendre le large pour élargir son horizon, le voyage en vaut la peine. L’individualité n’est pas possible dans un métier de collaboration et de partage, le communautarisme non plus. Aller à la rencontre des gens, surtout dans leur diversité, c’est ça la vie?! Et donc pour moi la base de ce métier que je veux profondément humaniste et collectif, tu vois ce que je veux dire??  

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