
Luna & Winston
Portrait croisé de Luna Bleuze et Winston Huth, tous deux en Cursus Réalisation & Interprétation au Cours Florent & CLCF .
“Pour les futurs réalisateurs, c’est super important de passer aussi par le jeu”
- Pouvez-vous vous présenter ?
Luna :
Je m'appelle Luna Bleuze, j'ai 18 ans. J’ai intégré le cursus Réalisation & Interprétation au Cours Florent, en partenariat avec le CLCF (Conservatoire Libre du Cinéma Français). Avant ça, j'étais au lycée, en spécialité cinéma.
Winston :
Je m'appelle Winston Huth, j'ai 23 ans. Je suis dans le même cursus que Luna. À côté, je travaille aussi sur des projets personnels. Avant ça, j’ai fait une licence puis un master en sciences comportementales. Rien à voir, mais ça fait partie du parcours !
- Pourquoi avoir choisi cette formation ?
Luna :
Avant, je vivais en Équateur. Pendant le confinement, j’ai regardé beaucoup de films et je me suis vraiment intéressée au jeu d’acteur. En rentrant au lycée, j’ai choisi la spécialité cinéma, puis je me suis mise à la réalisation. C’est devenu une passion. Ensuite, j’ai fait un stage au Cours Florent, ça a été une expérience incroyable et là je me suis dit : « C’est ça que je veux faire de ma vie ».
Winston :
Quand j’étais petit, je faisais déjà des courts-métrages et du stop-motion. Mais j’ai suivi un parcours plus « classique » parce que mes parents préféraient que je fasse des études généralistes. Après mon master, j’ai travaillé en conseil en sciences comportementales... et j’ai détesté ça.
J’ai ensuite fait un stage théâtre d’une semaine au Cours Florent, et j’ai adoré. C’était la première fois depuis longtemps que je vivais un truc fort. Je me suis inscrit dans le cursus théâtre, puis j’ai découvert la nouvelle formation « Réalisation & Interprétation » qui ouvrait. J’ai toujours voulu réaliser, alors pouvoir combiner les deux aspects m’a paru évident.
Et puis pour être un bon réal, c’est essentiel de comprendre le jeu, d’avoir déjà été à la place de l’acteur ou actrice.
- Pourquoi avoir choisi le Cours Florent ?
Luna :
Au début, je pensais faire une licence de cinéma, mais je voulais quelque chose de plus concret, de plus pratique. J’ai vu que le Cours Florent proposait un stage, alors je me suis inscrite, même si je ne vivais pas encore en France.
Winston :
Un peu pareil : j’ai voulu tester avec un stage. J’ai eu un coup de cœur. En plus, c’est une école reconnue, donc je me suis dit : « Allez, on tente ».
- Parlez-nous de vos cours, qu'apprenez-vous concrètement ?
Luna :
Au Cours Florent, on commence avec quatre modules de théâtre. On apprend à vraiment donner du sens à ce qu’on dit, à ne pas juste réciter un texte mais à le vivre. Même le silence a une valeur. On travaille aussi la voix, le corps, la respiration. C’est hyper formateur.
Winston :
On apprend énormément en peu de temps. Au CLCF, les cours sont plus techniques : scénario, montage, réalisation. On a refait des scènes de films avec nos propres moyens. Tous les cours sont liés, on apprend à voir le métier dans sa globalité.
- Avez-vous déjà eu des expériences de tournage ?
Luna :
Oui ! J’ai joué dans plusieurs courts-métrages d’élèves, notamment ceux de première année. Et avant ça, j’ai été stagiaire sur des tournages en Équateur. Je suivais un réalisateur de documentaires, notamment sur des enfants des quartiers populaires qui ne vont pas à l’école faute de moyens. C’était très fort humainement. J’aidais à porter le matériel, à cadrer parfois. On était une petite équipe, donc j’ai beaucoup appris.
Winston :
Moi, j’ai réalisé plusieurs courts-métrages, parfois juste pour le plaisir. Et j’écris aussi des sketchs. Avant le Cours Florent, j’ai bossé comme troisième assistant sur un court-métrage pro, La couleur des flamants roses.
C’était une de mes meilleures expériences : j’ai aidé à gérer les figurants (une trentaine !), j’étais en charge de petits trucs très concrets mais importants. Il y avait Déborah François et Alexandre Desrousseaux au casting. Je les accompagnais même en voiture jusqu’au tournage. C’était intense et génial.
- Un conseil pour les (futurs) élèves ?
Luna :
L’organisation, c’est la clé. Sinon, tu perds vite pied. Il faut gérer les cours, les projets persos, parfois un petit boulot à côté… L’énergie, c’est précieux, alors il faut la canaliser.
Winston :
Je suis d’accord. Et j’ajouterais qu’il faut monter tout de suite dans le train. Si tu traînes, tu risques de prendre du retard et te sentir submergé. Le rythme est intense, il faut s’accrocher dès le début.
Luna :
Heureusement, les profs sont top, très pédagogues. Et on est peu nombreux dans notre classe, donc on passe souvent au plateau, on progresse vite.
- Recommanderais-tu cette formation ?
Luna :
Carrément. Pour les futurs réalisateurs, c’est super important de passer aussi par le jeu. Ça te rend plus précis, plus sensible. Et tu comprends vraiment ce qu’attend un acteur, une actrice.
Winston :
Oui, je recommande aussi. On a énormément d’heures de cours, c’est intense mais encadrant. Faire du cinéma à plein temps, c’est un vrai privilège. Et on peut s’organiser pour bosser à côté si besoin.
- Pourquoi faire un stage au Cours Florent ?
Winston :
Le stage, c’est une super porte d’entrée. C’est condensé, intense, mais passionnant. Moi, j’ai su direct que j’étais à ma place.
Quand tu as des doutes, c’est parfait pour tester. Et si ça ne te plaît pas, au moins tu le sais.
Luna :
Exactement. Si tu te dis : ‘Peut-être que le cinéma, c’est pour moi’ … Fais un stage, et tu auras ta réponse. Moi, ça m’a confirmé que c’était ma voie.
- Quel est votre rêve ultime ?
Luna :
Réaliser un film. Ce serait déjà énorme. J’aimerais réaliser un film social, ou un documentaire. Quelque chose qui touche, qui dénonce, qui sensibilise.
Winston :
Moi, ce serait d’être aux César, entouré de mes amis qui auraient aussi réussi dans ce métier. Qu’on se dise : ‘On a commencé ensemble dans une salle de classe, et nous voilà ici’.
Cette année, j’ai vu ça avec Pierre Niney, François Civil et Benjamin Lavernhe. J’étais même jaloux (rires).