Portrait de Marie Lemasson, élève du Cours Florent Bruxelles
Portrait

Marie
Lemasson

Nous apprenons ainsi à nous écouter les uns les autres, et à nous faire confiance, car le collectif est une des clés principales de l'improvisation.

Campus Bruxelles
Année 2019
élève
  • Peux-tu te présenter ? Quel a été ton parcours avant d’intégrer le Cours Florent à Bruxelles ? Quand as-tu fait tes premiers pas au théâtre ?

J'ai 20 ans et je viens de Nancy, je suis plus particulièrement Bicquicantoise ! J'ai passé mon Baccalauréat en sciences de l'ingénieur. Puis à 18 ans, j'ai quitté ma ville natale, bien décidé à empoigner la vie, et à conquérir Bruxelles. Mais c'est Bruxelles qui m'a conquise ! J'ai fait mes premiers pas au théâtre à l'âge de 10 ans dans une compagnie qui a éveillé cette passion : La Tota Compania au théâtre du Moulin.

Ces deux premières années à Florent n'ont pas été une révélation, mais une confirmation de cette voie que j'ai décidé de prendre. Elles m'ont amené à en savoir plus sur qui j'étais et ce que j'avais à défendre, sur scène, en tant qu'artiste. Mais elles m'ont aussi apporté beaucoup de rencontres ! Grâce auxquelles nous avons formé notre équipe d'improvisation : les 4 sans 15 !

  • Tu fais partie d’un noyau dur d’improvisateurs à l’école. Qu’est-ce que t’apporte la pratique d’improvisation ?

L'improvisation m'a beaucoup apporté en spontanéité, en jeu. Il est parfois bon de surprendre ses partenaires, afin de réagir plus concrètement et plus naturellement, sans avoir peur de l'inconnu ou l'imprévu. Nous apprenons ainsi à nous écouter les uns les autres, et à se faire confiance, car le collectif est une des clés principales de l'improvisation. De plus, notre professeur est super et bienveillant.

  • Cette année tu es aussi à l’initiative avec d’autres élèves de troisième année d’une Journée de bienvenue pour les élèves de première année. Peux-tu nous raconter d’où vient le projet et ce qu’il va se dérouler ?

Nous avons cette chance à Bruxelles d'être peu nombreux, alors l'idée était de réunir un maximum les différentes promotions afin d'intégrer comme il se doit nos nouveaux camarades de première année. Grâce au soutien de Julien Lanquetin, le responsable de l’école, nous avons pu organiser cette journée.

Le matin chaque élève de troisième année va tirer au sort ses filleuls et filleules de première et deuxième année. Ensuite, 9 équipes seront constituées pour la journée. Elles auront différentes énigmes à résoudre afin de se rendre dans plusieurs théâtres de la ville en transport ou à pieds. Là-bas, des groupes d’élèves de troisième année les attendront avec des défis à relever : des tableaux à reproduire, un quizz sur l'école, des exercices d'impro, des selfies à prendre, etc...

A 17h, le jeu se termine et on se retrouve tous dans un bar pour comptabiliser les points et définir l'équipe gagnante ! Mais surtout se réunir, partager, et discuter tous ensemble !

  • As-tu des projets ou d’autres activités en dehors de l’école ? Comment gères-tu ton temps ?

Avec notre équipe des 4 sans 15, nous sommes en train de préparer nos prochains spectacles qui auront lieu en novembre ! On essaye petit à petit de faire grandir notre équipe, notamment avec de nouveaux joueurs. Les lundis, mardis et jeudis matins, je suis en cours ; puis l’après-midi, je répète avec mes partenaires, ce qui laisse le mercredi et les week-ends pour travailler sur nos projets !

J'ai aussi été prise dans le projet d'une ancienne élève de l'école, Indira Garcia Reis, qui est en train de monter Fantasio de Musset.

  • Qu’attends-tu de ta troisième année ?

J'attends une professionnalisation de mon bagage, et une préparation aux concours afin de pouvoir sortir ambitieuse avec des projets concrets.

  • Cette Troisième année est celle des T.F.E. [Travaux de Fin d'Etudes]. Qu’as-tu en tête ?

Cette année, pour mon T.F.E., je vais monter Constellations de Nick Payne, une pièce qui m'a beaucoup touchée. C'est l'histoire d'un couple qui explore à la fois de façon légère et grave les infimes variations que pourrait connaître les situations de la vie...

  • La citation de Marie :

Maintenant, je sais, je comprends, Kostia, que, dans notre partie – c'est la même chose, qu'on joue sur scène ou qu'on écrive –, ce qui compte, ce n'est pas la gloire, pas l'éclat, pas ce dont je rêvais, mais la longue patience. Nina, dans La Mouette de Tchekhov

Cette réplique fait écho à ce que nous vivons en tant que comédien : cette longue patience résonne pour beaucoup d'entre nous. De plus, elle me rappelle un de mes meilleurs souvenirs de ma deuxième année, Fragments, dirigé par Sarah Siré, où j'ai eu la chance de partager et de travailler le rôle de Tréplev avec mon partenaire Bryan Bon. Merci à lui.

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