Portrait

Indira
Garcia Reis

Si l’envie est là il faut le faire. J’ai hésité trop longtemps et parfois, je regrette de pas avoir fait ça plus tôt.

Campus Bruxelles
Année
élève

Je m’appelle Indira, j’ai 25 ans et je suis en troisième année de la formation de l'acteur au Cours Florent de Bruxelles.

  • Peux-tu nous parler de ton parcours avant d’intégrer le Cours Florent Bruxelles ?

J’ai toujours aimé le théâtre. C’est quelque chose que j’ai toujours eu en moi, que j’ai toujours eu envie d’explorer. J’ai suivi des cours en académie quand j’étais enfant. L’adolescence m'avait emmené vers d’autres choses, d’autres expériences mais l'idée est revenue quand j’ai vu que le Cours Florent ouvrait ses portes à Bruxelles. 

Je suis arrivée un an après l'ouverture de l’école et j’ai eu envie de m’inscrire au stage d’accès car le Cours Florent était une école emblématique ! C’est un peu revenu comme ça, cette passion, que j’avais perdue. Avant je me cherchais, je ne savais pas bien vers où aller, ne me sentant nulle part à ma place. Je travaille depuis longtemps avec mon père dans la restauration.

  • Que retiens-tu de ta première et de ta deuxième année ?

Ce qui m’a énormément marquée en première année, c’est que c’est une phase d’exploration. Tu apprends à te connaître en tant que comédien, même si tu ne te considères pas encore comme tel. Tu apprends à te connaître, toi, en tant qu’outil. Dans le théâtre, tu t’utilises, toi, ta voix, ton corps, ce que tu es, ta personnalité. Tu apprends à connaître tes défauts, tes qualités, ce qui fait que tu es particulier sur scène, que tu as quelque chose que ton collègue n’aura pas, et que ton collègue a quelque chose que tu n’auras pas. Ça peut être hyper complémentaire. Je suis devenue un peu plus humaine, je me suis plus intéressée à l’autre, aux gens, qu’à mon petit moi. Je me suis plus ouverte.

L’échéance de Scène d’Ensemble m’a particulièrement marquée. C’est une scène où nous devons être cinq minimum. Tu te retrouves avec beaucoup de gens sur le plateau, à faire une énorme scène, qui peut durer 15 ou 20 minutes pour que tout le monde ait sa place. C’est génial parce qu’on apprend vraiment à travailler ensemble et se nourrir de l’Autre. Tu apprends à jouer et à trouver tes appuis avec et vers l’autre, à être solidaire.

  • Comment envisages-tu ta troisième année ?

En troisième année, tu es déjà un peu plus sûre de toi. En première et deuxième année, tu prends tes marques. Et en troisième, tu as envie de lancer tes projets : j’ai envie de passer tous les concours, les concours de Conservatoire, le concours de la Classe Libre

Ici, on te pousse à lire pleins de choses, ce que tu ne fais pas spécialement en dehors. En deuxième année, j’ai, du coup, découvert la pièce Les Démons de Lars Noren. J’ai eu un coup de cœur et j’ai très envie de la monter pour mon Travail de Fin d'Etudes, même si je suis en ce moment sur le TFE d’autres étudiants qui créent leur propre pièce. 

C’est génial, on jongle avec pleins de choses, on est tout le temps nourri. Il y a un moment où tu as faim, faim de jouer, ça devient une évidence, ou pas. Si ça ne devient pas une évidence, tu arrêtes. 

Je veux aussi me créer un réseau, il y a plein de gens ici avec qui j’ai envie de travailler. Le TFE permet aussi ça : d’avoir de l’espoir pour la suite, vu que le Cours Florent donne l’infrastructure pour pouvoir le faire, le monter, le montrer.

  • Quels conseils pourrais-tu donner à un(e) futur(e) élève ?

Si l’envie est là il faut le faire. J’ai hésité trop longtemps et parfois je regrette de pas avoir fait ça plus tôt. C’est très important de bien se nourrir, de lire, de beaucoup aller au théâtre. C’est un art qui est très humain, qui t’apprend à ne pas juger les autres et à toujours comprendre le pourquoi du jeu. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de divas, mais la plupart des personnes sont de belles personnes et, surtout, il ne faut ne pas avoir peur du regard de l’autre, de foncer. Et si tu te plantes, c’est ça qui t’aide à avancer !!

 

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