Hugo Schnitzler
Portrait

Hugo
Schnitzler

Après tout, on a qu'une seule vie, alors pourquoi pas !

Campus Bordeaux
Année 2020
élève
  • Pourquoi as-tu intégré le Cours Florent de Bordeaux ?

Je venais d'être diplômé d'un BTS et je ne me sentais pas prêt pour entrer dans la vie active. J'ai vu qu'une école du Cours Florent ouvrait à Bordeaux et je me suis lancé. Je me suis inscrit à un stage de Théâtre. Juste pour voir au début, avec ce rêve de gosse dans un coin de ma tête. Et puis après le stage je me suis dit : " Ça y est ! C'est ça, j'ai trouvé ma voie, je veux faire ça de ma vie, sans regret". 

  • Que t’a apporté la formation de l’école ?

Avant tout des rencontres. Avec des pédagogues incroyables déjà, qui m'ont non seulement permis de grandir en tant que comédien, mais aussi de m'éveiller artistiquement. Certaines phrases resteront à jamais dans mes bagages.  Et puis des rencontres avec des élèves. Le Cours Florent est une mine qui regorge de personnes pleines de richesses. Et pas uniquement matérielles - rires. Il y a des chanteurs, des danseurs, des peintres, des graphistes, des monteurs, des rappeurs, des scénaristes, des clowns. On apprend tous à être comédien, mais on s'apprend tellement plus, entre nous. Un de mes pédagogues m'a dit un jour "Florent c'est une porte d'entrée". C'est vrai. Sur soi, sur le monde théâtral. Ensuite, ce qui se trouve derrière cette porte, cela dépend de chacun, et tous les chemins sont bons à prendre. 

  • Comment as-tu connu l’école ?

Je connaissais de nom, grâce aux grands acteurs qui sont passés par l'école. À l'époque je ne savais rien des formations permettant de devenir comédien. Je suis allé vers celle qui m'était la plus familière, voilà tout ! 

  • Tu es à l’affiche de la Main Tendue, peux-tu nous en dire plus sur ce projet ? 

Oui ! "Antoine B. : La Main Tendue" est une pièce de Florent Viguié, mise en scène par Abdulrahman Khallouf. Nous jouons au Théâtre En Miettes à Bègles jusqu’au 2 février. La pièce retrace le parcours d'Antoine Boudinet, un jeune manifestant, qui a perdu sa main lors d'une manifestation à Bordeaux en décembre 2018. Je suis sur scène avec deux autres comédiennes, Valentine Cohen et Nadège Taravellier, pendant près de 2h ! Nous parlons des derniers mouvement sociaux ("gilets jaunes" pour ne citer qu'eux), des violences policières, des fakes news, de notre difficulté à faire encore société, de notre démocratie. Le tout avec un zeste d'humour.  

  • Comment as-tu abordé ton rôle ? 

En tout premier lieu, je devais rencontrer Antoine, "le vrai" si je puis dire. Nous avons discuté, je me suis beaucoup renseigné à son sujet, et plus globalement au sujet des mutilés et des victimes de violences policières. Et puis il y avait la question de la "main". Mon metteur en scène a bien proposé de me la couper pour rendre ça plus vrai mais... J'ai refusé. On utilise un gant à la place, comme une prothèse.  

  • Comment te sens-tu dans ce premier rôle ?

Plutôt serein. J'ai des amis et de la famille qui viennent me voir, pour eux comme pour moi, c'est une première ! Enfin, finalement la seule chose que je souhaite, c'est que ceux qui viennent en ressortent changés, ne serait-ce qu'un tout petit peu. 

  • Que dirais-tu à un jeune qui a envie de faire un stage ou de rejoindre le Cours Florent ? 

Surtout qu’il le fasse, et qu'il s'y abandonne complètement, sans retenue. Après tout, on a qu'une seule vie, alors pourquoi pas !

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