Portrait de Gurshad Shaheman
Portrait

Gurshad
Shaheman

Le talent est un mythe. La seule chose qui compte, c’est la persévérance. Il faut travailler dur, s’acharner et avoir un appétit d’ogre. Il faut lire du théâtre, voir du théâtre, manger du théâtre. Le travail est la seule clé de la réussite. 

Campus Bruxelles
Année
professeur
  • Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel avant de rejoindre le Cours Florent ?

J’ai suivi trois années de conservatoire en région et intégré ensuite l’ERAC (L’école régionale d’acteur de Cannes). Dès ma sortie en 2003, j’ai tout de suite commencé à travailler en tant que comédien, notamment sous la direction de Thierry Bedard au festival d’Avignon. En parallèle, j’ai monté une compagnie pour pouvoir produire mes propres mises en scène. En compléments de mes activités théâtrales, j’ai suivi des études universitaires et obtenu un master II en littérature comparée.

Je suis également traducteur et ai traduit en français quelques romans et recueils de poème de l’immense auteur iranien Reza Baraheni. Depuis 2012, j’écris et porte à la scène mes propres textes.

  • En quoi cette première année de formation d'acteur est-elle importante ?

La première année de formation d'acteur est primordiale. C’est l’année où l’on forge ses outils, où l’on apprend à respirer, à articuler, à développer son rapport au corps, à l’espace, au texte... Et c’est aussi l’année où l’on pose les bases d’une culture théâtrale indispensable à un comédien. On y aborde les classiques mais aussi les contemporains. Pour bien comprendre Koltès ou Gabily, il faut d’abord être passé par Racine et Shakespeare.

Et surtout, on y apprend que le théâtre n’est pas un mais multiple. La première année est l’occasion de brasser cette diversité et de s’essayer aux différents registres pour trouver le théâtre qui nous convient le mieux.

  • Tu es professeur en première année de formation d'acteur le soir, comment cela se passe-t-il ?

La particularité du cours du soir, c’est de rassembler des gens différents. Certains de mes élèves ne se seraient jamais rencontrés en dehors de l’école et cette diversité fait la force du groupe. Il est essentiel d’apprendre à travailler ensemble.

Je mets l’accent sur le travail collectif. Le développement individuel est important et j’encourage mes élèves à avoir une certaine autonomie sur le plateau. Mais cette autonomie serait stérile si elle n’était pas mise au service du collectif.

Je suis très content parce que mes élèves ont bien intégré cette donnée et malgré leurs emplois de temps chargés, ils trouvent toujours le moyen de se voir en dehors des cours pour travailler ensemble sur les scènes. Et plus nous avançons dans l’année, plus leurs propositions sont riches.

  • Quels seraient tes conseils à un futur élève comédien ?

Le talent est un mythe. La seule chose qui compte, c’est la persévérance. Il faut travailler dur, s’acharner et avoir un appétit d’ogre. Il faut lire du théâtre, voir du théâtre, manger du théâtre. Le travail est la seule clé de la réussite. 

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