Témoignage
Constant Carbonnelle
Sans amour, rien n’est possible. Sans toi, pas de moi
Campus
Bruxelles
Promo
2016
Ancien
Un sentiment d’excitation. Après avoir fait mon stage d’accès à Paris, j’étais curieux de voir le campus de Bruxelles. Et je n’ai pas été déçu ! Je devais rester un an à Bruxelles et finir mon cursus à Paris, mais je suis finalement resté trois années à Bruxelles, tellement l’ambiance était bonne. Et surtout parce que les gens rencontrés au sein de l’école étaient devenus comme une grande « famille ».
Comme première échéance, j’ai dû travailler sur le thème du Nô, le théâtre japonais. Sarah Siré, notre professeure, avait réparti la classe en plusieurs groupes afin de travailler et de présenter différentes disciplines de théâtre. Je dois dire que ça nous avait mis directement dans le bain. On a appris à travailler ensemble, sur scène comme en dehors, et à s’ouvrir à plusieurs méthodes théâtrales.
Ce qui était pratique au Cours Florent, c’est qu’une fois le cours terminé, j’en profitais pour rester à l’école et travailler des scènes avec mes partenaires, étudier mon texte ou tout simplement me renseigner sur les différents auteurs et les différentes pièces mentionnés pendant le cours. Il y a avait une ambiance très bienveillante, on s’y sentait vite comme chez soi. Et ça n’a pas changé durant mes trois années.
A la fin de mon cursus, j’ai été engagé au Théâtre Le Public, situé à Bruxelles. J’en profite pour garder un pied dans le monde théâtral bruxellois. Coté projets, j’ai créé, avec trois autres élèves, un collectif de théâtre : Le Collectif Lycopina. Il a été créé alors que nous étions animés par l’envie « d'être ensemble ». Et ces mots résonnent encore aujourd’hui : presque tous les gens avec qui je travaille dans le milieu théâtral sont des gens que j’ai rencontrés lors de mon cursus.
Je n’ai pas monté de TFE [Travail de Fin d'Etudes], le côté mise en scène me faisait peur, je l’avoue. Mais j’ai pu jouer dans deux TFE : Jeanne, écrit et mis en scène par Line Destrait et La Tour de la Défense, de Copi, mis en scène par Karin Melchior. Ce dernier a été sélectionné au Festival des Automnales, nous sommes donc partis jouer la pièce au Cours Florent de Paris. On a également eu la chance de la jouer à L’Espace Beaujon à Paris et au Petit Théâtre Mercelis à Bruxelles. J’en garde de magnifiques souvenirs indélébiles.
Disons que ce sont deux choses différentes mais qui se marient parfaitement, et cela me permet de vivre mes passions à fond. D’un côté, je reste au courant de toutes les nouveautés cinématographiques en voyant énormément de films et de l’autre, je m’inspire d’acteurs, de réalisateurs et d’idées pour tel ou tel projet.
En effet, début décembre j’ai joué dans OUZ, une pièce détonante de l’auteur uruguayen Gabriel Calderon, mis en scène par Nathalie Huysman. C’est un projet du Collectif Lycopina sur lequel on a travaillé pendant plus d’un an. C’était une superbe expérience humaine et théâtrale. On a rassemblé huit comédiens issus du Cours Florent : Natalia Garrido, Pierre-Yves Jortay, Adrien Lagae, Isabelle Joux, Salima Belabbas, Cécile Bouniton, Barbara Acunzo et moi-même. Lors des répétitions c’était comme si on se retrouvait projeté trois ans en arrière, lors d’un cours. Sauf qu’il n’y avait pas de professeur mais une metteuse en scène.
Du 14 au 30 mars 2019, je jouerai dans La Campagne de Martin Crimp. C’est également un projet du Collectif Lycopina et on a eu la chance d’être programmé au théâtre Les Riches Claires à Bruxelles. On commence les répétitions en janvier.
Et enfin, je sillonne toujours les écoles de Wallonie et Bruxelles avec A Pieds Joints, une pièce de la compagnie Exception Théâtre, qui a pour but de sensibiliser les jeunes sur divers sujets (drogues, harcèlement…)
De rester passionné. Tout élève sera confronté à des échecs ou des hésitations, mais il ne faut jamais baisser les bras. En restant passionné par cet art, cela permet de se relever et d’avancer.
Lorsqu’on travaillait sur la pièce Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman, nous avons aussi lu sa biographie « Laterna Magica ». Et ce qui m’a frappé en la lisant, c’est sa vision du théâtre, qui est pour moi, au fondement même du théâtre(s) : “(...) bien sûr, on peut faire du théâtre sans amour, mais du théâtre qui ne vit pas, qui ne respire pas. Sans amour, rien n’est possible. Sans toi, pas de moi”.
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