Camille
Malnory

• Quel est ton parcours avant Florent ?

Avant de rejoindre le Cours Florent à Bruxelles, j’ai fait des études de journalisme à l’Université de Lorraine. J'ai été journaliste pendant environ 3 ans et demi, de 2017 à 2020 au sein de la presse hebdomadaire régionale à Metz. 

• Qu’est-ce qui t’a amenée à rentrer au Cours Florent ? Et pourquoi le campus de Bruxelles ?

Un jour, j’ai vu une publicité pour le Cours Florent Bruxelles dans mon journal. C’était la première fois qu’ils organisaient un stage près de chez moi, à Nancy. Je traversais une période de grosse remise en question personnelle et professionnelle et j’ai décidé de saisir l’opportunité pour revenir à mes passions de jeune adulte. C’était un défi personnel puisque je n’étais pas montée sur scène depuis 10 ans. Entre temps, le Covid est passé par là et je me suis alors promis de démissionner de mon poste de journaliste si le Cours Florent me proposait d’intégrer leur programme après le stage. 

• Quel était ton lien avec le Théâtre avant d’intégrer le Cours Florent ?

Pendant mon adolescence, j’ai pratiqué le théâtre avec la compagnie "Théâtre Dest" à Maizières-lès-Metz et suivi des cours de 14 à 17 ans. A ce moment-là, je réfléchissais sérieusement à devenir comédienne. Et puis je me suis ravisée, effrayée – comme beaucoup – par les réalités du métier. Cela me paraissait irréalisable !

• Quel projet de tes années au Cours Florent as-tu préféré ?

Le fragment de deuxième année a été une expérience incroyable. C’est excitant de jouer devant un public pour la première fois, mais aussi psychologiquement difficile et fatigant. A un moment, j’ai envisagé d’abandonner, mais cela a finalement été un catalyseur pour le lancement de ma troisième année.

• Peux-tu nous parler de l’inspiration derrière "Georgette" et comment cette idée a pris forme pour votre Travail de Fin d’Études ?

"Georgette" est né de ma carte blanche en deuxième année. C’est un récit mettant en scène un renard en quête de conseils de son moi plus âgé. L’inspiration vient de mon désir d’être rassurée par ma personne future. J’ai collaboré avec Nora Dinant et Lou Jaaques pour développer ce seule-en-scène et tous les personnages. Nos inspirations sont multiples notamment l’univers des contes, les codes de l’improvisation théâtrale et le travail du comédien François De Bauer. Le projet a évolué au fil du temps, commençant en deuxième année et se concrétisant en troisième année.

• A qui est destinée la pièce "Georgette" ?

La pièce vise principalement un public adulte en cherchant à réveiller l’enfant en chacun de nous à travers le personnage de Georgette. Nous avons d’ailleurs incorporé des références qui pourraient parler aux adultes, même si certains éléments visuels pourraient attirer un jeune public. Selon nous, la pièce convient à un public à partir de 10 ans.

• Quels ont été les principaux défis que vous avez rencontrés lors de la production de "Georgette" et comment les avez-vous surmontés ?

Il a fallu que j’apprenne sur le tas à manipuler une marionnette pour enfant et la rendre "vivante" s’est révélé plus difficile que prévu. Même chose pour l’incarnation de personnages, il faut les tenir de bout en bout pendant 45 minutes. La troisième année au Cours Florent est très intense et demande une grande organisation. Nora, Lou et moi étions par ailleurs dans d’autres TFE et plus le temps avançait, plus les emplois du temps devenaient serrés. 

• Une anecdote à partager sur l’aventure Georgette ?

Il y en a tellement évidemment que nous partageons toutes les trois avec les metteuses en scène. A titre personnel, disons que en juillet, nous avons joué devant mes grands-parents. Dans la pièce je joue une scène de sexe, déguisée en renard. J’ai imaginé ce que pensaient mes grands-parents de leur petite-fille de 29 ans et de son métier !

Georgette part en tournée à Avignon et nous souhaitons un véritable succès à ce Travail de Fin d’Études faisant ses débuts dans différents théâtres !