Portrait de Camille Malnory, élève à Bruxelles
Portrait

Camille
Malnory

Elève de deuxième année du Cours Florent Bruxelles, Camille Malnory a participé tout au long de l’année à de nombreuses activités de l’école en plus des cours du cursus de formation. Elle nous en parle dans son interview. 

Campus Bruxelles
Année 2023
élève
  • Peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Je suis Camille Malnory, j'ai 28 ans (et demi), bruxelloise depuis deux ans, ancienne journaliste en presse locale en France et élève en deuxième année de la formation d'acteur au Cours Florent. 

  • D'où vient l'envie de laisser une place au théâtre dans ta vie ?

C'est une vaste question. J'ai toujours aimé les arts vivants et le cinéma. "Comment les séries télé (et la fiction) m'ont-elles sauvé ?" a écrit le journaliste télé Pierre Langlais et je partage totalement sa vision. La fiction, le théâtre, la danse, tout cela questionne, apporte des réponses, propose un miroir, fait rire, rêver, flipper et cela est tellement salvateur. Et en être la passeuse, c'est juste fou. 

Ado, comme beaucoup je me rêvais actrice de cinéma ou de théâtre. J'ai fait du théâtre amateur entre mes 13 et mes 18 ans avant de tout arrêter. Sans doute pas prête pour le pro, trop peur, trop de pensées limitantes. Pendant des années, aller au théâtre a été une douleur… un film m'interrogeait sur la façon dont moi j'aurai joué ce rôle. Ce sentiment n'est jamais parti. Et puis en 2019, le journal dans lequel je travaillais a publié la publicité pour les stages d'entrée au cours Florent, le premier à côté de chez moi. Je traversais une période difficile et je me suis dit ALLEZ MERDE. S'ensuit la pandémie, tout ça tout ça et je me suis jurée que si l'école m'acceptait je démissionnerais et partirais, étant en capacité d'assurer mes besoins désormais. Et me voilà. 

  • Cette année, en plus du cursus de formation tu as participé à plusieurs lectures organisées à l’intérieur et à l’extérieur du Cours Florent (Molière, Le cimetière de Laeken). Qu’est-ce qui t’a motivé et quel(s) enseignement en as-tu tiré ? 

J'ai toujours adoré cet exercice qui appelle l'enfant en nous à qui on racontait des histoires. Lire à voix haute me procure autant de plaisir qu'écouter alors si on me laisse le faire je fonce. Et les sourires du public sont en général assez fabuleux. En tant qu'élève comédienne, la lecture au Cimetière de Laeken nous a fait changer d’environnement et poussé à parler plus fort pour être entendu jusque sous les couloirs aériens de Bruxelles (rires). 

Je découvre aussi que c'est un vrai exercice, réalité que je regardais de loin malheureusement. On ne naît pas bon lecteur.ice à voix haute, même quand on est comédien.nes et même si on a des facilités. Je le répète : celleux qui lisent bien ne sont pas nés avec un don du ciel. Savoir lire à voix haute est une compétence acquise qui peut être très discriminante pour beaucoup : parce qu'on n'a pas le "bon" bagage culturel qui va bien, parce qu'on ne comprend pas ce qu'on lit, parce qu'on a honte, parce qu'on bute sur les mots, parce qu'on est atteint.e de dyslexie. C'est un exercice auquel on devrait toustes être préparé.es qu'on soit comédien. et de la prise ne ou non. Et qui peut être franchement sympa et apporter de la confiance en soi. J'aimerai développer des ateliers plus tard autour de la lecture orale, du conte de parole.

Et puis… ces projets nous font rencontrer du monde ce qui est toujours enrichissant d'une part… et puis d'autre part qui sait, quelqu'un passera peut-être par là et se dira "Mais qu'elle est super cette fille, je l'embauche !"

  • Comment abordes-tu ta troisième et qu’en attends-tu ? En Troisième année, vous pouvez présenter un Travail de Fin d’Etudes, comptes-tu présenter un projet ? Si oui, as-tu des idées ? 

Croisons les doigts pour cette année ! J'ai hâte de changer de metteurs en scène durant l'année. Un premier pas dans la réalité du milieu. Jouer, jouer, jouer, ça promet même si je me prépare déjà au manque de sommeil et au stress. 

Pour l'instant, la question du TFE est en suspens… J'ai quelques idées pour mon propre projet mais je serai aussi ravie de participer aux projets d'autres élèves en tant que comédienne, petite main ou assistante. Je crois au collectif et je découvre de plus en plus le plaisir d'être une "accompagnante de travail".

  • Quels conseils donnerais-tu à un.e futur.e élève ?

1) Y croire. Tout le monde peut être comédien.ne même si c'est pour un an.

2) Redevenez des enfants. Ce n'est pas une blague, c'est franchement dur.

3) Ayez foi en votre tête, votre corps, vos opinions et convictions et n'acceptez jamais qu'on vous maltraite. Ni de maltraiter. Mener ces études solo ne vous mènera nulle part. 

4) Travaillez. C'est beau d'avoir du talent, mais c'est comme l'amour, ça ne suffit pas. 

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