Portrait de Arnaud Desfour
Portrait

Arnaud
Desfour

Ne pas avoir peur de l’échec ou du ridicule

Campus Montpellier
Année 2016
élève

Je suis né à Montpellier et ai toujours vécu dans la région. Ma passion pour le théâtre et le métier d’acteur est née en 1998 lorsque mes parents m’ont emmené voir Titanic de James Cameron au cinéma. Plus que la partie technique du film, ce fut surtout la prestation de Léonardo Dicaprio qui m’a bluffé. En sortant, j’ai tout de suite su que le monde du spectacle serait ma voie. J'ai donc décidé de me lancer dans le Théâtre afin d’acquérir le savoir-faire sur un plateau. C’est en 2004 que j'ai trouvé une compagnie à mon goût dans la Maison pour tous Léo Lagrange de Montpellier. J'y ai fait la connaissance de Corinne Néel qui allait devenir ma coach durant plusieurs années. Elle me fit jouer le rôle d’Alceste dans Le Misanthrope, celui d’Orgon dans les Jeux de l’Amour et du Hasard ainsi que Mr. Smith dans La Cantatrice Chauve. J'ai aussi, grâce à elle, pu participer à moult match d’impros ; tout en acquérant un BEP comptable au lycée Nevers.

En Avril 2008, alors que j’étais en difficulté scolaire, ne sachant pas où aller, ni quoi faire, Corinne m'a proposé de participer à un spectacle chorégraphique dans lequel elle jouait. Il était mené par Joël Zappera et basé sur le film…. Titanic de James Cameron - pour le rôle de Lovejoy (le garde du corps). Le spectacle s’est joué au Zenith de Montpellier ainsi qu’à Mauguio et au parc de Saint-Drézéry. Ce fut une expérience enrichissante et inhabituelle pour moi de mélanger théâtre et danse dans un même spectacle. J’ai, par la suite, joué dans les adaptations suivantes de cette compagnie : le Pingouin dans Batman, Zorg dans le 5ème Elément et Gollum dans le Seigneur des Anneaux. Dans la même période, j'ai aussi décroché un Bac Pro Commerce.

Lorsque j’appris que le Cours Florent allait ouvrir une école de théâtre à Montpellier, je me suis inscrit à un stage d’accès, par curiosité autant que par envie, afin de me rapprocher de mon objectif : celui de vivre pleinement de ma passion. Le stage d’accès, de deux semaines, a été un régal car je suis passé à un tout autre niveau tout en prenant plaisir à faire ce que j’aime. J’ai réalisé que j’étais sur la bonne voie.

  • Que retiens-tu de tes premières expériences au Cours Florent ?

J’étais un peu déboussolé (au début surtout) car c’était différent de tout ce que j’avais appris durant mes années de théâtre amateur. Le plus intéressant, souvent, quand on intègre une classe ou un groupe, c’est de travailler avec des gens que nous apprenons à connaître pendant nos exercices sur scène : on a tout à apprendre des autres. Après comme chaque professeur a sa méthode particulière, j’ai tout de suite voulu faire une classe parallèle pour bénéficier de deux enseignements différents et apprendre ainsi deux fois plus de choses, tout en travaillant la voix et les improvisations. Bien entendu suivre deux cours demande plus de rigueur et de concentration : devoir équilibrer deux cours et deux groupes d’élèves différents peut s’avérer compliqué, mais quand on est motivé par ce qu’on fait : tout devient possible.

Quel conseil peux-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

Le conseil que je peux donner est d’avoir à l’esprit que la rigueur est de mise au Cours Florent, car c’est ce qu’on demande dans cette école. Il ne s’agit pas uniquement de lire une pièce et d’apprendre par cœur sa partition, mais aussi d’étudier chaque auteur qu’on travaille, de réfléchir au sous-texte des répliques que l’on dit, de rester vigilant sur ce qui se passe sur le plateau !

Quoiqu’il arrive pendant les cours et les exercices, ne pas avoir peur de l’échec ou du ridicule, si une idée nous vient en tête, il faut la proposer même si ça plante, au moins on propose quelque chose. Et en dehors des cours, toujours être disponible pour ses collègues, car on a besoin d’eux et eux de nous.

Et puis, être patient. En tant qu’apprenti comédien, on a tout de suite envie de jouer des grands rôles dans de grandes pièces de Molière ou de Shakespeare mais rien ne sert de se précipiter.

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