Portrait d'Antoine Makhoul, ancien élève de la formation d'Acteur au Cours Florent à Bruxelles
Portrait

Antoine
Makhoul

C'est en regardant les autres travailler et en discutant avec les professeurs que l'on avance le mieux selon moi. 

Campus Bruxelles
Année 2013
élève

Je suis belgo/libanais. J’ai vécu au Liban pendant 3 ans quand j'étais petit et puis je suis revenu à Bruxelles, ma ville de cœur. Avant d'intégrer le Cours Florent, j'étais en secondaire à l'Athénée Royale d'Auderghem en option théâtre et littérature. En sortant de rhéto, j'ai décidé de faire une septième année en théâtre pour me préparer aux examens d'entrés. Ensuite, j'ai intégré le Cours Florent Bruxelles en 2013. 

  • Quand et pourquoi as-tu pris la décision de te former au jeu d’acteur ? Y a-t-il eu des expériences décisives ? 

Quand j'étais en cinquième secondaire, je me suis rendu compte que c'était ce métier que je voulais faire. Rien d'autre ne me faisait vibrer comme le théâtre, mais j'avais peur de me lancer dans cette voie compliquée. Il n’y a pas eu spécialement d'expériences décisives, il y a surtout eu une personne décisive. C'était Nathalie Basin, ma prof de théâtre de secondaire qui était toujours là pour moi dans les bons et les mauvais moments. Elle m'a donné le goût du théâtre et du jeu. Elle m'a toujours dit que j'étais fait pour ça. Un jour, elle m'a dit Fonce, ne réfléchit pas et je l'ai fait. Si j'en suis là aujourd'hui, c'est en premier lieu grâce à elle et à ma famille qui m'ont toujours poussé. 

  • Tu fais partie de la toute première promotion du Cours Florent à Bruxelles, depuis sa création en 2013. Comment s’est passé ton stage d’accès  ? 

J'ai fait mon stage d'accès au Cours Florent à Paris avec Mélissa Broutin et j'ai adoré. Il y avait une super ambiance. C'était pour moi la première fois que je faisais une semaine intensive de théâtre. Après ça, je me suis dit que j'étais à ma place. Mon entrée dans l'école a été un peu intimidante, je ne connaissais personne alors que les autres avaient fait leur stage d'accès ensemble à Bruxelles et avaient déjà noué des liens. Mais deux jours après, je m'étais intégré sans soucis, c'est la magie du théâtre. 

La Première année, j'ai eu Damien Chardonnet-Darmaillacq. Cette année-ci, on a eu 3 échéances (moteur, scène d'ensemble et scène à deux) où j'ai joué du Tom Lanoye, Shakespeare, Wedekind et du Melquiot. En début d'année, nous avons eu droit à une carte blanche, j'ai joué la scène de l'épagneul du Songe d'une nuit d'été avec Barbara Acunzo. On a aussi eu une master classe avec Jérémie Renier. En Deuxième année, j'ai eu Sarah Siré. On a eu quatre échéances (Monologue, emploi-contre-emploi, parcours de rôle et fragment). J'ai joué du Durringer, Molière, Melquiot et Barcilon. Nous avons également fait une lecture publique de la pièce Bettencourt Boulevard de Vinaver au Théâtre de Poche et fait la rencontre de Thierry Hancisse  lors d'une master classe. En carte blanche, j'ai joué un texte et un court métrage de Léo Smith. En Troisième année, nous avons eu trois modules, dirigés par trois intervenants différents. Dans le premier, j'ai joué du Viripaev et fait deux cartes blanches (théâtre et cinéma). Ensuite, nous avons été dirigés par Stephane Arcas dans Bleu Bleu, une création à lui, où je jouais le rôle de Hadès. Nous avons enfin travaillé avec Guillemette Laurent, qui a monté la Dame de la mer d’Ibsen. J'ai aussi joué dans trois TFE [Travaux de Fin d'Etudes]. Le premier, Amphitryon de Kleist mise en scène par Charlotte Evrard. Le deuxiéme était une création de Yasmine El Mkhoust et le troisième était une création du collectif Gungadin dont je fais partie Tuer des chats pour sauver des perruches

  • Est-ce que quelques chose ou quelqu’un t’as particulièrement marqué ? 

Toutes les rencontres que j'ai faites, bonnes ou mauvaises, m'ont permis d'avancer. J'ai énormément appris des autres élèves. C'est en regardant les autres travailler et en discutant avec les professeurs que l'on avance le mieux selon moi. 

  • Comment organisais-tu ton temps en dehors des cours ? 

J'essayais d'être le plus disponible possible pour les autres, pour pouvoir avancer et travailler un maximum. J'ai décidé de ne pas faire de classe parallèle pour pouvoir avoir un boulot à côté mais aussi pour trouver des projets en dehors du Cours Florent et j'ai eu de la chance d'en avoir. J'ai joué avec des personnes du Conservatoire de Bruxelles et j'ai aussi joué un premier rôle dans un petit café-théâtre à Liège. 

  • Tu es sorti du Cursus en juin 2016, après ce travail intensif des Modules et des TFE que tu décris. Quel souvenir as-tu de cette période ? Quels ont été tes premiers objectifs ? 

C'était pour moi la période la plus difficile, je ne savais plus où donner de la tête. On était tous très fatigué. C'était aussi une magnifique expérience que je recommande à tous les élèves. Quand je suis sorti du Cours Florent, je voulais absolument continuer à travailler. Je voulais trouver des projets rémunérés ou non avec d'autres personnes qui ne sortaient pas de la même école que moi, pour m'enrichir, voir encore d’autres manières de travailler. Mais aussi continuer mes projets avec mes amis des Cours. Et c'est ce que j'ai fait. 

  • Tu as joué la semaine dernière sur la scène de l’Espace Magh, dans la pièce Un homme libre. La pièce parle de la transmission de la foi, dans le monde clos de l’hôpital psychiatrique. Comment as-tu intégré ce projet ? Peux-tu nous parler de ton personnage ? 

J'ai tout simplement fait un casting et eu la chance d'être pris. Je joue le rôle de Bilal, un jeune musulman pratiquant issu de l'immigration qui est en recherche d'identité. Il a suivi l'éducation religieuse de son grand père et n'arrive plus à communiquer avec son père, qui lui a choisi la voie de la science. Avec ce spectacle, on montre ce que le manque de communication peut créer comme problème dans une famille, et qu'il faut s'accepter quel que soit nos choix. 

  • As-tu d’autres projets en cours ? 

J'espère d'abord qu'on pourra tourner avec cette pièce ! J'ai aussi quelques projets avec la ligue d'improvisation professionnelle, exception.théâtre et des élèves sortant du Cours Florent… Je continue bien sûr à passer des castings régulièrement.

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