Stage d'Eloquence pour Ados à Bruxelles

Une vingtaine de jeunes ont pu se challenger et expérimenter le plateau du Cours Florent cet été : pour certains, l’expérience était une première ! Pour d’autres, il s’agissait d’une grande, et parfois stressante découverte.

Leur chargé de cours, Damien Chardonnet, qui fait partie de l’équipe pédagogique du Cours Florent à Bruxelles, nous explique les objectifs et les enjeux du Stage d’Eloquence.

• À qui s’adresse ce Stage d’Eloquence et faut-il des prérequis ?

C’est un stage qui s’adresse aux adolescents entre 13 et 17 ans, qui, dans leur cursus secondaire, sont amenés de plus en plus à être confrontés à des interventions orales, et veulent améliorer leurs prestations orales et leur présence. C’est-à-dire leur éloquence directe, la manière dont ils s’expriment, mais aussi leur prestance physique, la manière dont ils occupent l’espace et dont ils captent l’attention d’une audience.

Il n’y a aucun prérequis nécessaire pour participer à cette formation d’une semaine.

• Lors du Stage d’Eloquence qui s’est déroulé au mois d’août, quels étaient les envies et les objectifs des participant.e.s ?

On a rencontré une multitude de profils ; notamment des élèves du lycée français qui seront confrontés dans le cadre de la réforme du baccalauréat à un nouveau Grand Oral d’une demi-heure. Il y a eu également une jeune fille d’origine espagnole, qui parlait parfaitement le français, mais qui voulait perfectionner son accent, travailler sur la justesse de la langue. Il y avait également de plus jeunes gens qui simplement voulaient se servir du stage d’éloquence pour faire un premier pas dans une prise de confiance générale, sans avoir d’objectif précis.

• Quels types d’exercices proposes-tu lors de ses stages ?

Ils sont très divers, mais ont tous un double objectif : à la fois, il s’agit d’affirmer sa confiance – car être efficace quand on parle, c’est avoir confiance, c’est être capable de générer, voire imposer une écoute. Et à la fois, il y a un travail technique – comment je prends la parole, avec clarté, en plaçant ma voix, en adressant le regard… Ici, ce sont des enjeux techniques.

Pour atteindre cela, je vais travailler sur différents supports. Certains sont liés directement à la prise de parole en public – par exemple des grands discours du patrimoine francophone. Je demande également de présenter une chanson. C’est un exercice relativement simple dans sa consigne, mais qui est toujours extrêmement révélateur au moment de son exécution, car chanter est une réelle action de dévoilement, et donc un obstacle difficile à franchir pour des jeunes. C’est d’ailleurs un exercice aussi utilisé dans le cadre de la formation d'Acteur du Cours Florent, et qui à chaque fois provoque énormément d’émois !

• Dans ta méthodologie, comment mobilises-tu les outils du théâtre ?

Les outils essentiellement mobilisés sont les exercices d’échauffement et d’improvisation. On ne va jamais travailler sur l’incarnation, c’est-à-dire sur le jeu d’acteur, sur des rôles à proprement parlé, par contre ces exercices vont aider à défaire des verrous, vont permettre à l’énergie de se libérer et de s’exprimer sur un plateau.