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Emma Barcaroli et le Festival Gueules de Voix

Publié le 8/11/2018
Emma Barcaroli et le Festival Gueules de Voix

Découvrez Emma Barcaroli, ancienne élève, ancienne professeure de l'école, aujourd'hui partenaire de l'école avec son festival : le Festival Gueules de Voix !

  • Comment es tu rentrée au cours Florent ?

A 18 ans, après avoir obtenu mon bac, j’ai quitté Nice, dont je suis originaire et où j’ai grandi, pour Paris. Lorsque je suis arrivée à Paris, mon objectif était de me former à la réalisation. Je suis arrivée au Cours Florent à la suite de plusieurs événements qui ont contrarié mon premier désir et presque par hasard. Je faisais du théâtre depuis plusieurs années, je me suis inscrite à un stage d’accès  sans savoir que je voulais être comédienne. J’ai compris très vite que j’étais au bon endroit. 

  • Quel souvenir en gardes tu en tant qu’élève ?

J’ai été très heureuse dans l’école. Pendant les trois ans de la formation d'acteur, je ne me suis pas posée de question sur la raison pour laquelle j’étais là. C’était naturel. J’ai rencontré des professeurs extrêmement différents dans leurs singularités durant ma scolarité. Cette pluralité des univers et des pédagogies est une des grandes richesses de cette école. Elle est le reflet du monde extérieur auquel est confronté chaque élève en sortant. Il y a tant de façons de s’exprimer au théâtre. Il faut trouver la sienne, cela prend du temps. Chaque rencontre nourrit cette recherche. 

  • Qu’est ce qui t’a plu dans l’enseignement ? 

La confrontation des langages, la complémentarité des années. J’ai gardé des mots de chacun de mes professeurs qui m’accompagnent encore dans mon travail. Tous ont été précieux à leur endroit. Plus tard, quand j’ai moi même enseigné dans l’école, j’essayais d’aller donner cours en me souvenant de ce qui avait été déterminant pour moi en tant qu’élève. La transmission dans ce métier est tellement importante. On a besoin de racines solides sur lesquelles s’appuyer. 

  • Quand et comment as tu crée ta compagnie et ton festival ? 

J’ai crée ma compagnie en 2007, alors que j’étais en troisième année. C’était un projet que nous avions avec mon frère et ma sœur qui sont musiciens. J’ai écrit et mis en scène mon premier spectacle a l’occasion des TFE [Travaux de Fin d'Etudes] et je me suis lancé le défi d’enchaîner immédiatement la sortie de l’école avec la présentation de mon travail au Festival d’Avignon. Nous sommes partis jouer le spectacle un mois après notre sortie d’école. Ça a été une expérience formidable. Nous avons joué la pièce pendant deux ans ensuite.

Pour moi, le fait d’avoir une compagnie représentait une forme de liberté. Un cadre pour créer et essayer sans être uniquement dépendant des projets des autres. Ça m’a beaucoup appris. C’est très lourd car il faut assumer plusieurs tâches mais pour moi c’était indispensable. Cela ne m’a pas empêché de rencontrer des structures, des metteurs en scène avec lesquels j’ai tourné des spectacles au sein desquels je suis comédienne. C’est un équilibre qui me plaît. J’aime alterner les périodes où je me laisse guider par les projets des autres, où je n’ai Pas d’autres responsabilités que celle de jouer, et celles où je porte plusieurs casquettes.

Nous avons crée le Festival Gueules de voix en 2015. Nous avions ce projet et la commune de Saint-Jeannet, à laquelle nous avons présenté le projet, à très vite manifesté son intérêt pour la proposition. Cette idée est née d’une volonté de prendre part activement à la vie culturelle locale en proposant une manifestation originale qui nous permettrait d’offrir au public , le temps d’un week end, des spectacles de grande qualité qu’ils n’auraient pas forcément choisis d’aller voir d’eux même. Le principe du festival est de programmer dans la même soirée deux spectacles très différents. Souvent, les spectateurs viennent pour l’une des deux propositions et son cueillis par l’autre. 

  • Le plus facile et le plus difficile dans la gestion d’un festival... 

Rien n’est facile ! Disons que le plus réjouissant est de programmer des spectacles et des artistes dont on aime très fort le travail et d’avoir le bonheur de les présenter au public. Ça n’a pas de prix, le fait de participer à faire vivre des compagnies et des spectacles qui nous ont transportés. La partie organisationnelle est beaucoup plus lourde. Aujourd’hui, faire vivre un événement comme celui-là relève du défi et repose beaucoup sur l’engagement et l’intérêt de personnes qui nous soutiennent. Que ce soient des acteurs politiques, des partenaires ou des bénévoles : chaque engagement est précieux pour nous. Et puis il y a notre foi en tout ça. Le plus difficile, c’est de tenir bon face aux menaces budgétaires et de ne rien céder sur nos exigences

  • En quoi consiste le partenariat avec le Cours Florent ? 

La saison passée, j’ai eu envie de proposer à l’école d’essayer d’en mettre en place une passerelle entre l’école et mon festival. J’ai proposé de programmer l’un des TFE primés sur l’édition suivante de Gueules de Voix. Cela a été une superbe expérience cette année, pour nous comme pour pour le spectacle que nous avons choisi. Le festival achète la représentation et le Cours Florent participe aux frais logistiques. C’est une façon de tendre une main aux élèves sortants en leur offrant une programmation professionnelle. Et cela permet de nouvelles rencontres...

  • Quel serait ton conseil à un élève ou futur élève du cours Florent ?

L’école est un outil formidable. Il faut l’utiliser et tout essayer, profiter de ces années et de cette énergie collective contagieuse : lire, aller au théâtre, ne pas s’économiser, tout prendre et apprendre à donner !

Prochains stages à Paris

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