Portrait de Mikaël Mittelstadt
Portrait

Mikaël
Mittelstadt

Le plus important c’est de mettre de la joie dans le travail théâtral. Avec la joie, tout est possible.

Campus Paris
Année 2016
élève

Je suis né et j’ai grandi dans le XVIème arrondissement de Paris. Fortement encouragé par mon père qui est musicien, très tôt, j’ai pris des cours de musique : piano à l’âge de 5 ans et saxophone alto à 9 ans. 

En 2008, à l’âge de 10 ans, j’ai intégré l’Institut de La Tour, un collège et lycée privé. Parallèlement à l’Institut et à mes cours de saxophone, en Septembre 2010, j’ai intégré les Cours Florent au sein du Cours Florent Jeunesse par curiosité. Je vous laisse imaginer le choc que ça a été pour moi lorsque j’ai pris le métro ligne 2 à l’âge de 12 ans pour aller jusqu’à Jaurès, moi qui était habitué à la vie du 16ème arrondissement.  En y arrivant c’est un autre monde que j’ai découvert.

J’ai très vite été séduit par l’art dramatique : la joie éprouvée sur le plateau, le trac, le partage et les nouvelles rencontres m’ont rapidement fait comprendre que je voulais en faire mon métier. J’ai ainsi poursuivi le cursus pendant 5 ans, jusqu’à la classe ADO 5, à l’issue duquel j’ai été admis directement en deuxième année de formation d'acteur.

  • Que retiens-tu de ta formation au Cours Florent Jeunesse ?

Les Ateliers Jeunesses du Cours Florent, c’était un autre monde que celui que je connaissais. C’était ma première expérience collective où le jugement n’est pas au principe du travail et où la joie et le partage sont deux axes moteurs. Ces cours hebdomadaires du samedi après-midi étaient une véritable échappatoire pour moi. 

Je retiens de la part des professeurs un accompagnement bienveillant. Très vite, ils ne nous considèrent plus comme des ados en cours de théâtre le samedi aprèm mais comme de véritables comédiens en herbe malgré notre jeune âge.

L’avantage de ce cursus sur 5 ans, c’est la diversité. Sur cette période, on rencontre 5 professeurs différents qui ont tous des univers et des profils aussi riches que variés. Et parfois d’une année à l’autre on rencontre des professeurs qui racontent totalement l’inverse de celui d’avant, mais avec la même fougue et la même folie. Ainsi on comprend rapidement qu’il n’y a pas de véritable méthode et que le théâtre ne s’apprend pas. Ces professeurs sont là pour partager. 

  • Que retiens-tu de tes deux années de formation d'acteur au Cours Florent ?

Mon bac S en poche (mention Très Bien !), je suis arrivé en deuxième année. Tout de suite, j’ai compris que le rythme allait être bien plus riche -pour ne pas dire intense- que ce que je pensais. J’ai dû lire 6 pièces par semaine, effectuer un travail de recherche approfondie, tout en suivant l’Acting in English en classe parallèle. Néanmoins, malgré la charge de travail, qui n’en est pas réellement une si on y met de la joie, en seconde année on est toujours autant accompagné et encadré. Sur ce point, la troisième année diffère largement. 

Pendant cette deuxième année, j’ai pu m’essayer à différents registres que je ne connaissais absolument pas. Effectivement, j’ai eu l’immense honneur de pouvoir jouer près de trente fois dans six théâtres différents en France un spectacle entièrement baroque, Les Plaideurs de Jean Racine, mes Charles Di Meglio (diction de l’époque, gestuelle et costume de l’époque, éclairage à la bougie). C’était une expérience enrichissante. C’est en ayant déjà un pied en dehors de l’école, en vivant de grandes aventures collectives et humaines, que l’on éprouve pleinement la joie du métier.

La troisième année de la formation d'acteur... c’est véritablement une autre histoire. Tout d’abord la structure n’est pas la même : elle se divise en modules grâce auxquels il est possible d’avoir 3 différents professeurs. C’est l’année du module concours qui est très exigeant et c’est l’année des Travaux de Fin d’Etudes qui sont à mon sens une chance inouïe et une véritable opportunité pour lancer, concrétiser et développer des désirs de créations artistiques. C’est une année mouvementée, riche et pleine d’émotions. Il s’agit également de l’année pendant laquelle j’ai fondé une compagnie musicale / théâtrale avec laquelle plusieurs projets sont en cours de création et diffusion. En bref, c’est l’année où il se passe plein de choses.

En parallèle à ces deux années, j’ai été engagé dans mon ancien lycée en tant que professeur de théâtre pour les plus jeunes. Je me rends compte que le partage et l’enseignement m’attirent énormément. Je souhaite vivement poursuivre dans cette voie également.

  • Quel conseil pourrais-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

L’essentiel c’est vraiment de ne pas voir le Cours Florent comme une école classique. Il faut oser : lire, aller au théâtre, au cinéma, rencontrer différentes personnalités, ne pas hésiter à parler à des professionnels, envoyer des mails, piocher à droite et à gauche, ne pas succomber à la paresse et à la facilité, parler à son professeur si l’on ne se sent pas à l’aise dans sa classe, ne pas se laisser impressionner ou intimider, s’écouter et faire ce que l’on désire, ne jamais s’arrêter. 

Le plus important c’est de mettre de la joie dans le travail théâtral. Avec la joie, tout est possible !

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