Portrait de Mattéo Bixio, élève de première année à Bruxelles
Portrait

Mattéo
Bixio

"J’ai également des ateliers, ils sont géniaux ! On apprend tellement de choses utiles et applicables sur nos échéances (...) Il n’y a qu’en étant actif qu’on apprend."

Campus Bruxelles
Année 2021
élève
  • Peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Mon père est Italien et ma mère est métisse Belgo-Congolaise, j'ai toujours été entouré d'un environnement multiculturel. J'ai voyagé toute ma vie et habité dans plusieurs pays d'Afrique et d'Europe. Ces dernières années j'étais scolarisé en anglais. J'ai commencé à faire du théâtre depuis la crèche, ensuite les primaires et secondaires, j'ai toujours rejoint le cours de théâtre que les établissements proposaient et le théâtre m'a beaucoup apporté socialement et en terme d’éducation. 

  • Quel souvenir gardes-tu de ton stage d’accès ? 

Cela a été une semaine intense où grâce à notre chargé de stage j'ai appris différentes facettes du jeu en scène et également eu une approche plus professionnelle du théâtre. 

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Mes attentes étaient de pouvoir apprendre avec des professeurs eux-mêmes acteurs la meilleure manière pour moi de développer mon potentiel. Au départ ma plus grosse difficulté a été de passer de l'anglais au français car parfois je peux encore avoir des difficultés à trouver mes mots comme je réfléchis plus en anglais et peut manquer de spontanéité. L'année passée je n'ai pas été au cours en présentiel de toute l'année et n'ai également pas fait de théâtre, donc me retrouver d'un coup avec beaucoup de personnes a été très bien pour moi. Mes impressions sont très positives car j'apprends énormément et même si c'est beaucoup de nouvelles choses d'un coup, je le vois comme une belle opportunité et un vrai challenge pour m'améliorer. 

  • Début novembre s’est déroulée ta première échéance : "Mise en Jeu". Peux-tu décrire cette échéance, tes scènes présentées ?

Il y avait deux partie à cette échéance, la première était La Minute Cinéma où les étudiants jouaient un court monologue : j'ai présenté une scène de "Prodigal Son" par John Patrick Shanley, où dans ma scène un élève surdoué a des problèmes de confiance en soi et en parle à son directeur qui a toujours été contre lui... La deuxième partie de l'échéance est la "Scène à deux", où avec un partenaire on fait une scène à deux voix tirée souvent d'une pièce classique. Avec mon partenaire on a travaillé sur "La Double Inconstance" de Marivaux

Grâce à cette échéance j'ai appris beaucoup sur l'utilisation de l’espace et avoir une vision de ce qui se passe sur scène avec mon partenaire, être à l'écoute et comprendre les thématiques et enjeux de nos scènes. 

  • Vous commencez tout juste à travailler autour de l’échéance "Construction". De quoi s’agit-il ? 

Nous travaillons sur la reconstruction d'un texte à partir de son enjeu. Notre chargé de cours choisit une pièce. Les étudiants, divisés en groupes de deux ou trois personnes, doivent discuter chaque scène, comprendre leur essence, pour créer une nouvelle scène. Nous improvisons ensuite autour de cette nouvelle écriture. L’objectif est de créer une scène contrastée, dramatique et comique. Nous travaillons sur "Grand peur et misère du IIIe Reich" par Bertolt Brecht

Il y a également une partie sur le muet, dont le thème est une exposition sur Louis de Funès, au Cinéma Le Palace à Bruxelles. Nous devons créer une scène collective de 20 minutes complètement muette. 

  • Comment organises-tu ton travail ? 

J'utilise les cours pour recevoir les conseils de notre professeur ; et une grande part du travail se passe aussi en répétition. J’ai cours le matin, cela me donne du temps pendant la journée pour répéter avec mes partenaires de scènes à l'école ou chez moi, et en plus, cela me réveille... près à tacler toute la journée ! J’ai également des ateliers, ils sont géniaux ! On apprend tellement de choses utiles et applicables sur nos échéances, comme l'atelier Voix, qui nous apprend à maîtriser nos cordes vocales, l’atelier Corps en jeux, pour être plus conscient de notre corps, nos mouvements dans l’espace ; et bien sur les cours d'Improvisation, pour le lâcher prise et se concentrer sur le moment présent. Il n’y a qu’en étant actif qu’on apprend. 

Ensuite 2 fois par semaine, je répète avec mon/mes partenaires. Quand je suis chez moi je peux utiliser ces moments pour des choses comme mon monologue ou lire des pièces de théâtres et bien sûr me reposer ce qui est important. 

  • Quelles sont tes attentes au sein du cursus ? 

Mes attentes sont nombreuses : apprendre à mieux me concentrer, canaliser, bien comprendre les textes et pouvoir les jouer de manière juste et réellement ressentir les émotions qu'il faut y apporter. Je suis impatient de voir ce que sera le reste de l’année !

L'interview en vidéo

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