Portrait de Marc Tourneboeuf
Portrait

Marc
Tourneboeuf

Il faut tout donner et aller au-delà des règles, en tout cas, savoir les contourner avec bienveillance !

Campus Paris
Année 2013
élève

Je faisais déjà du théâtre au collège. En première, j’ai fait un stage de théâtre au Cours Florent, deux ans avant d’y rentrer. Mon bac en poche, avec une mention très bien, j’ai entamé la première année de la formation de l’acteur en parallèle d’une fac d’informatique. J’ai validé mon premier semestre et je l’ai quitté. 

En première année, j’ai appris pleins de choses qui me plaisaient vraiment. J’ai commencé à beaucoup lire, Molière notamment. Ces découvertes m’ont tout de suite donnée très envie de créer. J’ai écrit une petite pièce sur le racisme version Vaudeville, que j’ai présentée en échéance Carte blanche. 

J’étais très volontaire et j’étais sur tous les exercices. C’est l’année de l’insouciance. On s’est énormément amusé. On n’avait pas peur d’essayer. On tentait tout. J’avais une vision du théâtre très particulière : je croyais qu’il fallait créer un personnage pour chaque rôle… Les Feydeau étaient les meilleurs moments !  

Les deuxième et troisième années servent plus à se spécialiser. C’est au début assez troublant de changer de professeurs mais c’est très bon d’avoir plusieurs avis.

En deuxième année, on a créé avec mon camarade Martin Campestre une pièce :  L’ambition des damnés que nous avons joué à l’Aktéon, le théâtre de Maud Ferrer, professeur de première année et en Normandie. C’est ce projet qui a fini de convaincre ma famille, je dirais. 

En troisième année, pour l’échéance Carte blanche, toujours avec Martin, nous avons créé une scénette sur le doute, sur l’école et sur nous, simplement : La commission des destins. Ce format a plu, on nous a demandé d’en présenter un extrait à la soirée des Jacques, la soirée du Cours Florent

Globalement, durant ces trois ans, ma vision du théâtre a beaucoup changé. J’ai appris rapidement aussi qu’il valait mieux bien choisir les gens avec qui on travaillait. Le réseau compte énormément et l’amitié y occupe peut-être la place centrale.

J’ai compris aussi qu’il faut se faire confiance. On tombe forcément sur des gens à qui on donne du crédit, des professeurs ou autres qui peuvent nous décourager un peu par certaines remarques. Quand je dis se faire confiance, c’est notamment, replacer les remarques dans le contexte, relativiser, et comprendre que ce qui ne plaît pas à certains pourra plaire à d’autres, comprendre que ce n’est pas parce qu’on ne parvient pas à faire quelque chose aujourd’hui que l’on y arrivera jamais. Il est donc très important de varier les avis !

J’ai suivi aussi, en parallèle, la formation de l’acteur en langue allemande : Schauspiel auf Deustch. J’adore la langue allemande et faire du théâtre dans cette langue est super ! C’est une petite classe et dès la première année, avec Simone Strickner, on jouer avec des étudiants de troisième année : très enrichissant. C’était aussi très épanouissant de travailler sur d’autres textes : les textes allemands sont par exemple très virulents : passionnant à jouer !

  • Quel conseil pourrais-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

Il faut tout donner et aller au-delà des règles, en tout cas, savoir les contourner avec bienveillance ! Je leur conseillerai surtout d’envisager la suite de l’école dès le début : d’identifier et de travailler les techniques qui leur manquent, de réaliser vite qu’après l’école, il y a une suite.

Le Cours Florent est une école de théâtre mais aussi un très bel un atelier de création. Ce n’est pas que pour apprendre qu’on y va mais aussi pour trouver ses futurs partenaires de jeu et commencer à créer. Nous sommes nombreux à Paris mais ce n’est pas l’usine : c’est avant tout un panel énorme de gens à rencontrer et à trouver. On peut forcément y trouver ce qu’on veut. 

 

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