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Flying High : genèse d'un Travail de Fin d'Etudes à Bruxelles

Publié le 23/09/2018
Portrait de Jérôme et Chloé du projet Flying High

En fin de la troisième année de la formation d'acteur, les élèves peuvent choisir de préparer un Travail de Fin d'Etude : un TFE. Jérôme et Chloé, élèves au Cours Florent à Bruxelles ont présenté cette année Flying High.

En Juillet dernier, à la suite de la semaine de présentation des TFE saison 2017-2018, nous avons pu échanger avec Jérôme et Chloé, porteur du projet Flying High. Ce fut l’occasion d’évoquer leur parcours au sein de l’école, et leur choix de monter un TFE ensemble.

Jérôme : J’ai un parcours assez classique. J’ai fait des études de communication, pendant 3 ans, avant d’intégrer le Cours Florent à Bruxelles, comme d’autres élèves actuellement. Ce diplôme c’est en quelques sortes un parachute, ça rassurait aussi mes parents. J’avais fait du théâtre en académie pendant 6 ans et on avait écrit et mis en scène avec un troisième compagnon, c’était ma première expérience de terrain : les difficultés de trouver des salles, jouer devant peu de public, installer son décor devant les gens… C’était une pièce humoristique inspirée du même schéma que ce que faisaient les Inconnus à l’époque, une succession de sketch. Pendant un an et demi on a essayé de  tourner un peu partout en Wallonie. On a écrit ça à 18 ans, on a bien ri. Même si c’est sûr que ça a un peu vieilli, je suis très fière de ce qu’on a produit. Quand on a écrit ici avec Chloé, j’avais conscience aussi des erreurs à ce pas faire.

Chloé : J’ai fait du théâtre amateur depuis que j’ai 12 ou 13 ans. Tous les ans on changeait de metteur en scène et de projet, toujours des metteurs professionnels d’ailleurs. On observait fortement les différences entre chaque personne, à l’image des professionnels avec qui l’on travaille ici au Cours Florent. J’ai fini mes Humanités et j’ai commencé le Cursus du Cours Florent, mais dans un premier temps à Paris. A cause de difficultés financières, je suis venue sur le campus de Bruxelles, pendant ma Première année en janvier.

Jérôme : On pourrait se laisser aller dans un cursus comme celui-ci, mais si on met la machine en route, il y a beaucoup à prendre, de chaque professeur, de chaque rencontre, à chaque niveau. On grandi énormément si on est conscient et qu’on se saisit des choses !

Chloé : Ne pas se comporter comme des élèves est une des premières choses qu’on m’ait dite en arrivant dans le cursus en première année. Tu ne peux pas être sur ton banc, passif. Il y a des moments où cela peut être compliqué, où tu es un peu perdu.

Jérôme : Oui, il ne faut pas être scolaire. Prendre en main sa formation, ne pas être dans l’attente, mais dans l’action !

  • Qu’avez-vous vécu de plus intense pendant le cursus ?

Jérôme : Deux choses me viennent. D’abord notre échéance de Deuxième année : Carte Blanche. C’est un énorme souvenir. C’est cette carte blanche qui a donné naissance à notre projet TFE. C’était stressant et on s’est donné de la peine. C’était très court et un peu frustrant, mais remarquable. Le deuxième moment, c’était en première année pour l’échéance scène à deux, la scène de Perdican et Camille, d’On ne badine pas avec l’amour de Musset. J’ai pris un pied total à travailler cette scène avec ma partenaire. Les autres élèves avaient été aussi hyper touchés. Ce sont vraiment des moments uniques, qu’on ne sait pas reproduire facilement !

Chloé : Mon passage à Paris a été très important pour moi, pour ma vie personnelle. J’ai après des choses sur moi, sur la vie. Ça m’a mis un coup que ça ne fonctionne pas mais j’ai su rebondir. Le début du travail pour le Module 3 est arrivé à un bon moment pour moi ; j’ai eu l‘impression d’avoir compris et mis en pratique des choses, de manière très forte. La Carte Blanche de deuxième année avec Jérôme est un moment important de nos vies, car encore en devenir, au travers de notre TFE, et plus encore à la sortie de l’école. 

  • Y a-t-il eu des moments de frustrations ?

Chloé : Je crois qu’il y en a à chaque échéance ! On n’est jamais pleinement satisfait. Mais particulièrement, le deuxième module de troisième année, avec Myriam Saduis, a été difficile. Je me sentais hyper bien au début du travail, en confiance. Et très vite je ne me suis plus sentie à ma place, ça s’est ressenti je pense. C’était une période compliquée, où j’ai énormément travaillé, sans arriver là où on m’attendait. Ça a été très frustrant. 

Il faut je crois se donner au maximum, en ayant conscience qu’on travaille pour soi avant tout. L’enjeu est là ! Myriam a dit un jour : ce n’est que du théâtre !. Et c’est tout à fait ça, le monde ne s’arrêtera pas de tourner parce qu’on rate une prestation. 

Jérôme : Je pense à quelque chose de général. On doit parfois jongler avec les personnalités et les manières de travailler de chacun. On n’est pas toujours en accord avec le rythme de certains, on n’a pas tous le même sens de l’écoute, ou les mêmes motivations Cela n’aide pas toujours le travail en classe.

  • Comment avez-vous écrit votre Carte Blanche ?

Jérôme : Chloé m’avait proposé bien en avance de travailler ensemble. On a fait un brainstorming pour coucher sur le papier les thèmes qui nous touchaient à cœur. Cette feuille était pleine de notes, d’idées ! Beaucoup trop ! On a du faire le tri, pour garder ce qu’on avait vraiment en commun. De là nous avons écrit la Carte Blanche. Ça a bien fonctionné, on a été productif. On a étoffé le squelette petit à petit. 

  • La première étape du TFE est l’écriture du dossier. Cela s’est bien passé ?

Chloé : On n’a pas eu de difficulté majeure non.

Jérôme : Pareil, j’ai déjà vu passé des dossiers artistique lors de mes stages, ce n’est pas un exercice que je découvrais. Je ne dis pas que notre dossier était parfait mais ça n’a pas été un problème.

  • La Carte Blanche était un projet d’une quinzaine de minutes. Votre TFE dure 50 minutes. Comment vous avez fait évoluer votre proposition ?

Jérôme : ça a été difficile !

Chloé : On a gardé et retravaillé ce qu’il y avait dans la Carte Blanche, en creusant certains points, au niveau du récit, des personnages, pour étoffer. Aller plus en profondeur pour que le spectateur comprenne peut être mieux les caractères.

Jérôme : A la base notre Carte Blanche durait une trentaine de minutes. On avait dû sabrer des choses, que l’on a réintégrées pour le TFE. On n’a pas dû faire un si grand écart. Et on s’est fait plaisir !

Chloé : On a ajouté des scènes sans texte, pour qu’il y ait plus de respirations pour nous et pour les spectateurs. On a aussi créé des vidéos en prologue et épilogue de la pièce.

  • Pourquoi intégrer de la vidéo ?

Chloé : On souhaitait tromper le spectateur. C’était une idée de Jérôme.

Jérôme : Avec les vidéos on utilise l’idée de flashforward. On aime bien l’utilisaton de l’image.

  • Comment se sont déroulées les présentations de TFE ?

Chloé : J’en retire de bonnes choses, bien que les retours du jury aient pointé des défauts ou des erreurs dont on avait conscience et qu’on avait décidé de laisser de côté à cause d’une problématique de temps ou logistique. Nos choix de dramaturgie n’ont pas toujours été compris, et je n’ai pas toujours été d’accord avec les critiques, mais ça va nous servir dans tous les cas pour continuer le travail.

  • Ce TFE est votre carte de sortie. Quelle est la prochaine étape ?

Jérôme : On va déjà digérer tous les retours, que ce soit du jury, de nos chargés de cours, ou même du public. Et on se rencontrera avec Chloé et Anne, une autre élève de troisième année, qui nous accompagné aussi à la mise en scène sur ce projet : on va revoir la structure, le récit, la mise en scène, la repenser, en gardant tout ce qui a fonctionné. Pour l’instant on n’a pas eu un moment pour faire le point.

Chloé : On nous a dit beaucoup de choses. On a échangé bien sûr avec Julien Rombaux, qui était jury cette saison, avec Damien Chardonnet qui fait partie de l’équipe pédagogique de l’école, Julien Lanquetin, le responsable du Cours Florent à Bruxelles. Ils n’avaient pas tous le même regard sur notre travail. On doit prendre du recul. 

Jérôme : On a invité une personne d’un Centre Culturel qui a été séduite. Si ça se fait, on élargira le cercle et on invitera encore d’autres personnes. Je sais déjà comment ça fonctionne puisque pendant mes études de communication j’ai fait mes stages dans des théâtres. J’ai gardé des contacts et sais comment ils travaillent, le processus.

Nous avons hâte de retrouver Jérôme, Chloé et Anne pour une reprise de leur TFE : rendez-vous le 11 novembre 2018 ! Bon travail à eux d’ici là !

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