Aurore Evain dans les coulisses du Cours Florent

La formation commence, le brouhaha de l’installation laisse place à une écoute attentive. Les sujets de matrimoine, de regard féminin sont abordés. Aurore parle avec les mains et s’anime lorsqu'elle décrit l’histoire d’autrices oubliées, la loi salique ou encore la notion de sororité. Un enthousiasme qui se répercute chez les professeur.e.s dans les débats et discussions enjouées que provoque la lecture d’extraits de pièces.  

En effet, la séance se découpe en plusieurs lectures de scènes, écrites par des autrices telles que Catherine Bernard, Madame Ulrich, ou encore Antoinette Deshoulières. Après une introduction historique et l’explication de quelques références, Aurore propose une lecture de textes choisis au préalable dans le répertoire de ces autrices. Les pièces abordent notamment les rapports entre les hommes et les femmes. La lecture de ces textes et la discussion qui s’en suit permettent une mise en perspective des nouvelles façons de percevoir la femme et l’homme ainsi que leurs sensibilités respectives.

Les extraits théâtraux sont performés dans une ambiance conviviale de passionné.e.s de théâtre. Aussitôt la scène finie, les exclamations, les analyses, les impressions, les comparaisons avec d’autres œuvres fusent dans une atmosphère enthousiaste.  

Les professeur.e.s maitrisent leur sujet. Ils challengent la justesse de certains dialogues ou s’interrogent sur l'impression de pouvoir que dégagent les femmes des œuvres citées.  

Depuis près de vingt ans, Aurore Evain se penche sur la passionnante question du genre et des rapports hommes et femmes dans les arts du spectacle. Par son travail, elle souhaite remettre l’héritage culturel féminin en valeur.  

Le matrimoine, véritable clé de voûte de son travail, est un sujet qui la passionne depuis ses études de comédienne. Son parcours professionnel va de pair avec un questionnement sur cette notion, et elle s’applique à la rendre visible au plus grand nombre à travers formations et conférences.