Portrait de Suzanne Marrot
Portrait

Suzanne
Marrot

Je suis vraiment passée par toutes les étapes à l’école. J’ai également mis en scène le Prix Olga Horstig, spectacle annuel du Cours Florent,  il y a quatre ans. J’enseigne aujourd’hui en Deuxième année, c’est un programme que je trouve passionnant dans le cycle de formation.

Campus Montpellier
Année
professeur
  • Aujourd’hui professeur de théâtre en Deuxième année, peux-tu nous parler de ton parcours au Cours Florent ?

J’enseigne depuis huit ans au Cours Florent, j’y ai été élève moi-même, puis assistante, professeur de la formation pour enfants et adolescents et enfin des Deuxièmes et Troisièmes années du cycle de formation.  Je suis vraiment passée par toutes les étapes à l’école. J’ai également mis en scène le Prix Olga Horstig, spectacle annuel du Cours Florent,  il y a quatre ans. J’enseigne aujourd’hui en Deuxième année, c’est un programme que je trouve passionnant dans le cycle de formation.

  • Tu as participé au projet « Mustang », peux-tu nous en parler ?

Au départ, mon rôle a consisté à coacher  l'une des héroïnes repérée par casting sauvage. Elle n’avait aucune expérience en tant qu'actrice. Ensuite, j'ai accompagné Deniz à Istanbul pour rencontrer les filles et établir un plan de travail pour la suite du projet. Quatre d'entre elles n'avaient aucune expérience du jeu. Au fil des essais, la réalisatrice a jugé nécessaire ma présence en tant qu'actrice, ce dont je fus très honorée. Le tournage a duré 2 mois en Turquie, dans un petit village, loin de tout, en vase clos, au milieu d'une population qui nous a accueilli merveilleusement et avec simplicité.

  • Peux-tu nous détailler tes deux « casquettes » dans le film ?

Il a fallu trouver un langage commun. Mon expérience pékinoise m'a permis de briser la barrière de la langue et de nous consacrer, uniquement, à la vérité du jeu. Ainsi nous avons pu, Deniz et moi, au fil du tournage, créer les conditions les plus favorables à l'éclosion du talent des actrices.  Mon personnage, Tante Hanife, est quasiment muette. Ce qui était intéressant pour moi, ne comprenant pas le turc, était de ne jouer qu’à l’instinct.  La singularité de ma participation a été d’intervenir champs et hors-champs.

  • Qu’est ce que tu as préféré ? Ton jeu d’actrice ou le coaching ?

Être actrice sous la direction de Deniz est très agréable. J'ai cependant adoré mon rôle de coach, ma relations avec les filles, et la réalisatrice. Nous avons travaillé à un rythme soutenu, pour tenir un plan de travail serré. J'en garde d'excellents souvenirs : les Mustangs étaient vraiment impliquées et se sont révélées au fil des jours, de superbes actrices. Deniz a obtenu le meilleur de chacun et de chacune tout au long du projet.

  • Du coup maintenant où en est le projet ?

Aujourd'hui le projet s'est transformé en succès. Mustang a cartonné, près de 500000 entrées. Le public et la presse ont très bien accueilli le film et l'ont soutenu. On s'est retrouvés dans le maelström  du Festival de Cannes en Mai dernier, où le film a obtenu le Label Europa à la Quinzaine Des Réalisateurs. C’est un  premier film, un film qui fait du bien.  Mustang a remporté beaucoup de prix ( Chicago, Sarajevo, Odessa, Mexico, Venise ) et ça continue… Les Actrices ont reçu plusieurs prix d’interprétation. Je suis très fière d’elles. Aujourd’hui, Mustang représente la France dans la course aux Oscars, nous sommes très heureux. C’est une belle consécration. Le film a également remporté le prix du public à l'Afifest, festival de Los Angeles.

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