Portrait

Sophie
Lagier

C’est un travail de transmission passionnant, que j’ai toujours mené de front avec mes créations et mon activité de comédienne.

Campus Montpellier
Année
professeur
  • Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel avant d’enseigner au Cours Florent ?

J’ai commencé par faire de la musique et du chant, c’est ce qui m’a donné le goût du plateau. Originaire de province, je suis montée à Paris pour faire Sciences Po et pour m’inscrire en même temps au Cours Florent. Je me suis ensuite consacrée exclusivement au Cours Florent. J'ai été l'élève de Michel Fau, Stéphane Auvray-Nauroy, Laurent Gutmann, Muriel Mayette. Rapidement j’ai eu envie de faire de la mise en scène et j’en ai eu l’occasion grâce aux travaux de fin d'études (TFE) de l’école, qui ont été déterminants: premières représentations, et constitution d'une équipe. J’ai passé ensuite les concours des Ecoles supérieures, mais je n’étais pas et ne suis pas une actrice à concours, ce qui ne m’a pas empêchée de faire mon chemin. En sortant de l’école, j’ai fait une licence en arts du spectacle, et j’ai suivi plusieurs stages d’interprétation, notamment avec Philippe Minyana et Jean-Michel Rabeux.Et j’ai commencé à travailler comme comédienne, assistante et metteur en scène. Comme actrice, j'ai travaillé avec des metteurs en scène aux univers très différents, ce qui est passionnant. Certaines aventures, notamment avec Karelle Prugnaud, ont été déterminantes. J’ai été également longtemps l’assistante de Jean-Michel Rabeux, ce qui a été très structurant pour moi. J’ai appris à travailler à ses côtés, et il m’a encouragée en tant que metteur en scène, en soutenant le développement de ma compagnie, ACETONE, fondée en 2003, avec laquelle j’ai créé huit spectacles.

  • Qu’est-ce qui t’a donné envie d’enseigner au Cours Florent ?

J'ai eu rapidement le désir d'enseigner. J’ai commencé par diriger des ateliers pour amateurs, et en 2002, j’ai été appelée par le Cours Florent pour y être professeur. C’est un travail de transmission passionnant, que j’ai toujours mené de front avec mes créations et mon activité de comédienne.

J’essaie d’autonomiser les élèves au maximum, je ne suis pas là pour leur donner des règles. Il n’y a pas une manière unique de jouer une chose, l’important est le rapport personnel de chacun au texte. A mon sens la pédagogie n’est pas la délivrance de recettes toutes faites ou d’un savoir. Il s’agit de guider l’élève pour lui permettre de développer sa singularité. Je travaille aussi de façon très musicale, à l’oreille, au rythme, au son. Le travail sur la forme me passionne, d’où mon gout pour le théâtre contemporain. Depuis cinq ans j’enseigne également à l’Université de Nanterre – Paris X en Arts du spectacle, où mes cours sont plus axés sur la mise en scène et la dramaturgie. En lien avec les spectacles, j’ai aussi mené des ateliers pour des publics divers et variés, notamment auprès d’adolescents en situations difficiles. Toutes ces expériences ont été très riches et formatrices.

J’aime avoir plusieurs places, metteur en scène, actrice, pédagogue, je suis quelqu'un d’hyperactif. La transmission fait partie intégrante de mon parcours et nourrit ma pratique et ma réflexion, tout en me forçant à me remettre en question, à être curieuse, à être toujours en recherche.

  • Peux-tu nous parler de tes projets actuels ?

Au sein d’ACETONE, nous avons créé Espaces blancs en janvier 2015, spectacle dans lequel nous sommes deux interprètes, un danseur et moi. C’est un texte magnifique de Paul Auster sur le mouvement et l’écriture. Le spectacle sera en tournée la saison prochaine. Je prépare également le prochain projet de la compagnie.

Depuis septembre 2015, j'enseigne au Cours Florent à Montpellier. Je suis très contente d’être au commencement de la nouvelle aventure du Cours Florent dans le sud de la France. Par la même occasion, la compagnie ACETONE sera transférée dans la région Languedoc-Roussillon.

 

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