Portrait de Soizic Nicolas
Portrait

Soizic
Nicolas

J’ai vu qu’être acteur demandait beaucoup de travail, plus que ce dont j’avais l’habitude de fournir…

Campus Bruxelles
Année 2020
élève

J’ai 20 ans, je viens de Bruxelles. J’ai été à l’école européenne, où j’avais choisi l’option théâtre, mais je n’ai malheureusement pas pu continuer. J'ai toujours voulu me lancer, mais pour moi c’était quelque chose “d’impossible” alors je n’y ai jamais donné suite. 

En 2016, j’avais terminé l’école secondaire, j’ai décidé de m’inscrire dans une académie de Game Design, mais au bout d’un mois j’ai vu que ça ne me plairait pas, et donc je suis revenue sur ma première idée. Quelques semaines plus tard, je me suis inscrite dans une école de formation de l’acteur pour voir si c’est ça qui pouvait me plaire et me correspondre. 

En 2018, je me suis inscrite au Cours Florent. J’en avais beaucoup entendu parler en bien comme en mal ! Mais j’ai décidé de me laisser tenter et je ne le regrette pas du tout.

  • Peux-tu nous parler de ta première année ? Comment ont évolué ton travail, ton projet et ton engagement sur le plateau ?

C’était difficile pour moi au début, car je suis assez timide et on devait nous-même décider de monter sur le plateau. Mais j’ai eu de la chance, lors de la première échéance, d’avoir une scène avec quelqu’un qui était moteur. Aujourd’hui j'ai moins de problème à monter sur le plateau et à communiquer avec mon partenaire pour répéter les scènes. J’ai beaucoup appris en regardant les autres scènes et en écoutant les remarques de notre professeur, Damien Chardonnet.

J’ai vu qu’être acteur demandait beaucoup de travail, plus que ce dont j’avais l’habitude de fournir… Il a fallu que je m’y mette, et à chaque fois que je le fais, c’est avec énormément de plaisir !

  • Quelle est ta semaine type à l’école ? Comment gères-tu ton temps entre les cours, et les répétitions ?

J’ai cours de 13h à 16h trois fois par semaine. J’arrive toujours au moins une heure avant le début de mon cours. Je prends le temps de manger, je fais des italiennes avec mon partenaire, et ensuite je vais en cours. Après le cours, je rentre et ce que je peux travailler seule chez moi, je le fais. Quand mon partenaire et moi décidons de répéter, c’est souvent le matin, avant le cours, comme ça on peut mettre en place nos propositions avant de présenter l’évolution de notre travail au professeur.

J’ai effectivement choisi plusieurs ateliers. Je suis venue dans cette école pour découvrir plusieurs facettes du théâtre ; l’improvisation m’a particulièrement aidé à me lâcher sur le plateau et à aller vers quelques chose étonnement de naturel. J’ai assisté également au seul cours théorique de l’école :  l’atelier Histoire du théâtre. On a découvert toute l’évolution de cet art ; c’est important de savoir comment ça a commencé, comment le théâtre a influencé l’évolution de la société.

L’atelier Acting in English m’a permis de travailler une scène en contraste avec ce que j’avais fait jusque-là, avec une manière de travailler elle aussi très différente, avec Priscilla Adade-Helledy. Travailler dans une autre langue m’a appris à aborder un texte différemment et à voir les choses autrement pendant le travail d’un texte. 

  • As-tu d’autres projets en dehors de l’école ?

Pour l’instant je me concentre vraiment sur le Cours Florent. J’ai participé à plusieurs tournages en tant que figurante, mais c’était pour découvrir l’envers du décor. 

  • Une échéance, un exercice ou un travail t’a-t-il particulièrement marqué cette saison ?

Chaque élève a eu l’opportunité de proposer en février une carte blanche. C’était très chouette à travailler, ça qui venait de nous, c’était notre création personnelle. J’ai travaillé un texte que j’avais écrit, j’en étais donc très proche. J’ai donc dû travailler sur moi et sur mes blocages, pour mon passage. C’était nouveau pour moi, j’ai beaucoup apprécié.

  • Vous êtes en train de préparer la dernière échéance de la saison : EN SCENE ! Peux-tu nous décrire ce travail ?

Cette échéance-là va être compliquée pour moi : je travaille une scène qui est complètement à l’opposé de moi. Ça m’amuse beaucoup, je découvre de nouvelles choses. Au début, j’étais un peu perdue, je ne savais vraiment pas du tout quoi faire de cette scène, je n’appréciais pas trop le texte, je n’arrivais pas à me voir dans cette scène. J’ai vraiment eu de bonnes indications de la part de mon professeur ; je vois maintenant comment ma personnalité peut coller avec le rôle. J’arrive maintenant à m’amuser avec ma partenaire de jeu. J’ai encore beaucoup de travail pour progresser et je suis prête à le faire !

  • Comment abordes-tu ta Deuxième Année, qu’en attends-tu ?

Je l’aborde avec encore plus de motivation que quand je suis rentrée en première. Je pense que la deuxième année demandera plus d’investissement encore, et j’ai vraiment envie de tout donner. J’espère me connaitre, me découvrir davantage et explorer encore plus le théâtre et l’humain.

  • Quelle réplique t’a marqué dans ton parcours ?

Lorsque l’on a travaillé sur l’échéance Création Collective, j’ai travaillé sur une scène d’une pièce qui s’appelait Les filles aux mains jaunes. Ça parlait des femmes qui travaillaient dans les usines pendant la première guerre mondiale, et une des répliques de mon personnage disait : “De plus, il demeure inacceptable qu’en ce début de XXème siècle, une femme, au prétexte qu’elle est femme, voit son salaire n’être que de moitié celui d’un homme.” J’ai pris conscience quand même qu’à cette époque il y avait beaucoup plus de différences entre les hommes et les femmes et que c’est grâce à des femmes qui ont osé prendre la parole qu’on a pu avancer dans la bonne direction.

  • Quel conseil peux-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

Il faut arrêter de se poser dix milles questions, il faut se lancer.

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