Portrait

Philippe
Calvario

J’ai suivi la formation professionnelle de l’acteur du Cours Florent de 1993 à 1996. Je dois beaucoup à cette école qui m’a permis de travailler avec des professionnels qui m’ont véritablement construit dans ce métier.

Campus Paris
Année
professeur
  • Pourrais-tu nous parler de ton parcours professionnel depuis ta sortie du Cours Florent ?

J’ai suivi la formation professionnelle de l’acteur du Cours Florent de 1993 à 1996. Je dois beaucoup à cette école qui m’a permis de travailler avec des professionnels qui m’ont véritablement construit dans ce métier.

En troisième année de formation, j’ai pu assister Patrice Chéreau pour « Don Giovanni », « La solitude des champs de coton » à New York et « Phèdre »...J’ai également joué à ses côtés dans « Le mausolée des amants » au théâtre de l’Odéon et à l’Opéra Comique. Parallèlement j’ai été élève stagiaire à la Comédie Française.

J’ai participé au festival universitaire au théâtre des Amandiers que j’ai remporté deux années de suite, puis j’ai mis en scène « Cymbeline » de Shakespeare dans le cadre du festival d’Automne. Cette époque a marqué un démarrage important pour moi, j’ai été poussé sur le devant de la scène dans un des lieux les plus importants de Nanterre à seulement 27 ans.

Puis j’ai été associé pendant quatre ans au théâtre des Bouffes du nord, à l’Athénée et ai joué au Rond-Point plusieurs fois. Des salles importantes à Paris mais j’ai aussi longtemps été au Quartz à Brest.

  • Peux-tu nous parler du spectacle du Prix Olga Horstig 2014 que tu as mis en scène en octobre dernier ?

Après deux ans d’enseignement au Cours Florent, il y a plusieurs années maintenant (en 2000 et 2001), j’ai mis en scène le « Prix Olga Horstig 2014 » avec les élèves de l’école autour de Shakespeare. Il est l’auteur que j’ai le plus pratiqué dans ma vie, Patrice Chéreau m’ayant transmis beaucoup de choses sur sa dramaturgie. L’idée était de faire un spectacle capable d’emboiter toutes les pièces de Shakespeare, comme un feuilleton suivant une continuité avec des pièces originellement indépendantes.

J’ai volontairement alterné les rôles comiques et légers avec des rôles plus dramatiques et amers ou tragi-comiques. Mon but était d’explorer tous les genres de Shakespeare jusqu'à la tragédie pure et de faire en sorte que le public passe du rire aux larmes car je déteste la constance. Les élèves-acteurs ont été forces de proposition, ils se sont beaucoup investis dans cette pièce. C'était un moment important pour moi : retrouver cette fougue de la jeunesse , cette envie absolue et indéstructible de tout donner pour son art. Avec les années, ce désir peut s'émousser , il faut toujours savoir l'entretenir et le renouveler.

 

Partager cet article