Portrait de Mathy Kevin
Portrait

Mathy
Kevin

N’aies pas peur de montrer qui tu es vraiment. 

Campus Bruxelles
Année 2020
élève

Je vis depuis toujours dans une petite ville dans le Hainaut appelée Enghien, pas très loin de Bruxelles. A partir de mes 16 ans, je me suis lancé dans le théâtre au Centre culturel de ma ville pour passer au-dessus de ma timidité et pour gagner une certaine confiance en moi. Après ma rhéto’, je me suis lancé en Informatique de Gestion à l’Institut Paul Lambin, et ça fait maintenant 2 ans que je travaille en tant que Consultant Développeur Web. J’ai eu un déclic en étant dans une troupe nouvellement créée il y a deux ans par une amie comédienne. Elle nous apprenait comme si nous étions des professionnels, et ça m’a permis de progresser énormément. 

J’avais des appréhensions, comme beaucoup, mais ce qu’il y a de magique avec le théâtre, c’est que les barrières sociales tombent assez vite. On a rapidement formé un groupe uni et bienveillant les uns envers les autres. C’est sans doute ce qui a permis de faciliter le travail de Mélanie Ruillier, notre professeure de stage. Nous avons, en à peine une semaine, répété et mis en scène “Songe d’une nuit d’été” de SHAKESPEARE. Un travail de titan, mais dans une ambiance des plus agréables. D’ailleurs, peut-on appeler ça un “travail”, quand on vit une expérience pareille ? A la rentrée, j’étais heureux de retrouver une bonne partie de mes partenaires de stage dans ma classe !

J’attends beaucoup de cette formation! Maîtriser ce que j’ai appris durant les dernières années en amateur, explorer de nouveaux horizons, améliorer mon analyse d’une pièce de théâtre, m’essayer à la régie, à la mise en scène, peut-être même à l’écriture ! Depuis le début des cours, j’essaie de voir un maximum de pièces pour m’enrichir, je suis passé de 3 à 4 pièces par an à 3 à 4 pièces par mois, voire par semaine. Et je me suis dit récemment: Mais pourquoi je n’ai pas fait ça plus tôt !?.

  • Tu as passé il y a maintenant un mois ta première échéance : MISE EN JEU. Comment cela s’est déroulé ?

Chacun d’entre nous avait un monologue de cinéma de maximum 1 minute à présenter, ainsi qu’une scène à deux de maximum 3 minutes. Nous nous sommes organisés en petits groupes afin d’optimiser le temps et d’effectuer des transitions plus harmonieuses entre les différentes présentations. Juste avant de lancer l’échéance, on a effectué un échauffement collectif qui nous a tous boosté. Tout s’est bien déroulé, on a donné le meilleur de nous-mêmes et tout le monde avait progressé ! J’ai également pris beaucoup de plaisir à jouer la scène avec mon partenaire! 

  • Tu prépares l’échéance CRÉATION COLLECTIVE? De quoi s’agit-il ? Comment s’organise ce travail ?

Nous sommes allés à l’Expo Berlin au Musée des Beaux-Arts de Bruxelles, et cette exposition est notre point de départ, notre source d’inspiration : Berlin entre 1912 et 1932. Nous avons également fait d’autres recherches sur le côté, pour préciser ce que nous avons vu : nous apportons des pièces de théâtre, des chansons, des faits historiques,... Et petit à petit, des scènes sont proposées, et le tout commence à prendre forme. L’échéance est pour le 21 janvier, alors on essaie de ne pas perdre de temps. C’est une opportunité de mettre en avant nos singularités, vu que les textes sont en pleine écriture et qu’il n’y a pas une mise en scène précise à suivre.  

  • Comment gères-tu ton temps entre les cours et les répétitions ? As-tu d’autres projets ou engagements en dehors de l’école ?

J’ai pas mal d’activités sur le côté : je travaille à mi-temps dans mon métier en informatique, je suis dans une troupe de théâtre où on prépare une création théâtrale qui sera présentée mi-mars à Enghien ; j’ai commencé à prendre des cours de chant, je fais également un site web pour un kinésithérapeute qui a mis en place une nouvelle technique pour aider les patients qui s’appelle la RSD... Malgré tout, j’essaie de me rendre disponible pour mes partenaires afin de répéter après les cours, et pour l’instant je ne rencontre pas de problème à gérer ce temps. Et puis, quand c’est l’envie qui vous porte, vous trouverez toujours un moment, même si ça demande des petits sacrifices.

  • Quelle réplique de théâtre ou de cinéma t’a marqué dans ton parcours et pourquoi ?

Je pense que c’est la question la plus difficile! Je pourrais en citer plusieurs, mais il y en a une qui me revient sans cesse à l’esprit: “Es-tu heureux ?”. Ça vient de notre dernière création théâtrale, écrite par Mélissa MOTHEU. Nous avions voulu remettre le public en question sur son bonheur, sa façon de voir la vie… C’est incroyable de constater la puissance des mots. Ces 3 petits mots, qui ont conclus un long monologue, ont bouleversé plus d’une personne dans la salle. Et c’est une des raisons pour lesquelles j’adore le théâtre (mais aussi le cinéma), c’est cette capacité à émouvoir et à conscientiser les personnes. Encore aujourd’hui, je me pose cette question, à certains moments de ma vie, pour faire le point.

  • Quel conseil peux-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

N’aies pas peur de montrer qui tu es vraiment. Tu es particulier, tu es singulier, et tu as un trésor au fond de toi qui attend d’être découvert. Ose, mords la vie à pleines dents, et ne regrette pas les erreurs que tu as faites ou que tu feras. Tu te tromperas parfois, accepte-le et ainsi, tu progresseras.

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