Portrait de Claire Olivier
Portrait

Claire
Olivier

 Je trouve que l’approche anglo-saxonne est très concrète, le travail de scène est très clair avec des objectifs précis, des enjeux, une relation à l’autre, des tactiques à employer pour atteindre ses objectifs… 

Campus Paris
Année
professeur
  • Peux-tu nous parler de ton parcours avant d’enseigner au Cours Florent?

J’ai commencé par suivre une formation de théâtre intensive d’un an au Children's Theatre de  Minneapolis, à l’âge de 17 ans, avant d’intégrer le Cours Florent. J’ai passé quatre ans à l’école, en combinant le cursus « classique » en français et le cursus anglophone, dirigé à l’époque par Lesley Chatterley, qui a véritablement changé ma vie, et grâce à qui j’enseigne aujourd’hui. J’ai participé au Prix Olga Horstig à la fin de mon cursus, j’ai trouvé un agent, ai fait quelques tournages, puis Lesley m’a demandé de venir enseigner avec elle au Cours Florent. J’ai commencé par donner cours aux enfants, puis aux ados et aux élèves de première année du cursus Acting in English. Cela fait maintenant 7 ans que j’enseigne au Cours Florent, dont 5 ans en Acting in English.

  • Et ta carrière professionnelle actuelle ?

Il m'a très rapidement paru primordial d'avoir une vision globale de l'économie de la culture afin d'exercer mon métier de comédienne de manière plus pertinente. Après des études de médiation culturelle et de théâtre théorique, j’ai cherché à avoir plusieurs casquettes professionnelles.  Actuellement, j'en ai quatre: je suis professeur au Cours Florent, je tourne dans plusieurs projets, j’interviens en entreprise de manière indépendante (en tant que conseillère en communication et relations publiques) et depuis deux ans, je travaille pour une entreprise de production de spectacles vivants appelée « ID Production » avec Isabelle Decroix. Travailler dans la production permet de se rendre compte de tout ce qu’il y a derrière un spectacle, d’être très terre à terre par rapport au métier d’acteur, c’est très intéressant.

  • Peux-tu nous parler de la spécificité du cursus Cours Florent Acting in English ?

Le Cursus Cours Florent Acting in English accorde une importance majeure à l’engagement physique sur scène. Nous travaillons de façon poussée avec nos élèves sur la technique vocale (la capacité respiratoire, le soutien vocal, le placement de la voix, la résonance...) et la façon de l'intégrer de manière organique afin que la technique soit au service de son jeu. Nous abordons le travail de scène à partir de beaucoup d’exercices d’improvisation, commençons nos cours par des « warms-ups » très ludiques, chacun ayant un but très précis. Au fil de l’année, ce qui est intéressant c’est de voir que tout fait sens, que tout se rejoint…

Beaucoup de nos élèves viennent chercher un training vocal, des outils de jeu, et une approche différente du théâtre. Je trouve personnellement que l’approche anglo-saxonne est très concrète (plus que la française), le travail de scène est très clair avec des objectifs précis, des enjeux, une relation à l’autre, des tactiques à employer pour atteindre ses objectifs… 

Acting in English propose plusieurs approches enseignées en Angleterre et aux Etats-Unis, le but est de faire que mes élèves testent et trouvent ce qui marchent pour eux. Au Cours Florent, ils ont la possibilité de choisir leur professeur de deuxième et troisième année et peuvent donc aborder le théâtre avec des personnalités et manières de travailler très différentes les unes des autres. Le principal est qu’ils puissent trouver ce qui leur correspond et les fait évoluer. J’adore les envoyer en parallèle vers un professeur de théâtre qui leur dit tout le contraire de moi, ça leur permet de réfléchir aux différentes approches du métier. Ils reviennent souvent en me disant qu’ils ont fait sens de ce qui leur semblait contradictoire au début.

  • Quel serait ton conseil pour un futur élève au Cours Florent ?

De faire preuve d'ouverture d'esprit et de se risquer aux différentes options, programmes et concours que propose l'école. En vu de la conjoncture économique actuelle, je dirais qu'il faut surtout toujours garder dans un coin de sa tête la possibilité de rebondir dans un métier qui touche le notre, car il y a de nombreuses places à prendre et de beaux projets à construire. De regarder à l'extérieur de soi et de se documenter pour avoir une vision d’ensemble du métier et ainsi mieux comprendre ses enjeux. Enfin, d'un point de vue plus personnel, de travailler plus que les autres, de beaucoup voyager, et d'avoir la curiosité et la passion de se challenger encore et encore en partant à la découverte de l'inconnu. 

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