Portrait de Carole Deffit
Portrait

Carole
Deffit

Être nommé aux Molières est à la fois un encouragement et une grande fierté.

Campus Paris
Année
professeur

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  • Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel avant d’enseigner au Cours Florent ?

Élève aux Cours Florent de 99 à 2002 dans les classes notamment de Frédérique Farina ainsi que la section dancing de Michel Durand (les prémices du Cours Florent Comédie Musicale). J’ai aussi été l’assistante de Frédérique Farina, Michel Durand et Cyril Anrep. J’ai pu ensuite naviguer entre la télé (La pomme de Newton, Scènes de Ménages, Le sang de la vigne, A l’est de moi...), le théâtre (Roméo et Juliette, Des pommes pour Eve, 31...) et la comédie musicale (Fame, Swinging life, Black legends,Chance!...). Et j’ai fait aussi partie des Talents Cannes de l’Adami en 2006. Tout en commençant à enseigner au Cours Florent. d

Le plaisir de transmettre et d’essayer de faire partager mon expérience. C’est aussi l’excitation de voir un élève prendre confiance en lui ;de le voir évoluer et prendre, petit à petit, conscience de ce qu’il représente sur un plateau. J’aime aussi qu’ils aient des pistes pour l’après; une attitude, un sérieux et une exigence que je trouve indispensables pour vivre au mieux de ce métier. Il faut sans cesse se remettre en question mais aussi savoir quand on fait quelque chose de bien et ne pas trop abuser de la fausse modestie. 

  • Tu enseignes le jeu chanté. Peux-tu nous en dire plus sur cette discipline ?

Mon travail consiste à éviter que l’élève se cache derrière le masque de sa voix. Ils doivent prendre conscience qu’ils ont un propos à défendre au même niveau que des notes. Ils ont choisi de venir au Cours Florent, qui est réputé pour sa formation de théâtre, et mon but est qu’ils comprennent qu’une chanson se travaille comme une scène de théâtre, qu’elle est là pour faire avancer une intrigue et faire évoluer un personnage et pas seulement pour montrer qu’on chante bien : nous formons avant tout des acteurs complets. Et en plus ça peut aider, quand on fait 8 shows par semaines, de donner plus que de la voix parce qu’il arrive qu’elle se fatigue. 

La Classe Libre est un merveilleux tremplin. Pour moi, c’est un moyen de se rapprocher encore un peu plus du métier, en continuant de manière intensive et diversifiée à perfectionner son instrument. Le fait d’être associé au Théâtre Mogador - Stage Entertainment est une fabuleuse opportunité. Etre en collaboration avec un théâtre qui fait de la comédie musicale à l’anglo-saxonne comme on dit est une véritable chance. Le rythme soutenu aide aussi à ne pas laisser retomber la frénésie que l’on a lorsqu’on est au sein de l’école et donc à préparer encore au mieux sa sortie dans le monde actif.

  • Tu jours actuellement dans Chance !, une comédie musicale, nommée aux Molières 2019. Quel est ton rôle dans ce spectacle ? Pourquoi, d’après toi, a-t-il tant de succès ?

Cette comédie musicale a été créée en 2001 par Hervé Devolder, et je n’ai intégré la troupe qu’en 2009 lors d’une reprise au Palais des glaces. J’y interprète le rôle de Kate, la secrétaire survoltée et caféinée du cabinet d’avocat. Je pense que le spectacle fonctionne parce qu’il reprend les codes de l’opérette à la française tout en y alliant des références aux comédies musicales actuelles. C’est une pièce qui demande beaucoup de précision et de rigueur car on ne peut rien laisser retomber; les musiciens en live jouant sans interruption pendant tout le spectacle. Et au milieu de tout ça, on se connaît pour la plupart depuis longtemps et on défend le même métier. Il y a donc une même énergie qui circule et apparemment cela se ressent. C’est un divertissement sans prétention très calé qui est là pour apporter de la bonne humeur. Et qu’une création à petit budget soit nommé aux Molières est à la fois un encouragement et une grande fierté. 

  • Quel serait ton conseil à un candidat du concours de la Classe Libre Comédie Musicale ?

Comme pour tout concours, audition ou casting, se préparer comme un dingue, dans les moindres détails et en choisissant intelligemment sa chanson et son monologue, afin de pouvoir montrer au jury ce que l’on vaut. Ne pas se focaliser sur le stress : on sait très bien qu’il sera là et tant qu’il n’est pas paralysant, il peut booster. Et vu que l’on se présente pour suivre des cours, montrer combien on en veut et surtout que l’on est prêt à recevoir des critiques afin d’évoluer. Car il n’y a rien de pire pour un prof de sentir qu’un élève se croit déjà arrivé et n’est pas prêt à se remettre en question.   

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