Portrait

Brieuc
Dumont

Ne pas s’asseoir sur ses certitudes. 

Campus Bruxelles
Année 2019
élève

Avant de débuter ma formation d'acteur au Cours Florent, j’ai fait des études de journalisme. J’ai travaillé en tant que journaliste pendant près de 4 ans. J’y éprouvais un manque de créativité, je ne trouvais pas suffisamment le moyen de m’exprimer. Je ne progressais plus. Je voulais vraiment raconter quelque chose, ce que j’ai trouvé dans le théâtre plus tard.

J’ai fait 3 ans d’improvisation, et petit à petit ça a germé. J’avais bien plus l’impression d’être moi. 

Je me suis inscrit à un stage au Cours Florent à Bruxelles, parce qu’on pouvait s’y inscrire facilement ; et la réputation de l’école m’a attiré. 

Le théâtre et le journalisme était encore à ce moment deux choses que je vivais en parallèle, mais le plaisir que j’ai pris dans mes premières expériences de théâtre m’ont décidé à m’investir à fond. J’ai pris de plus en plus confiance, au fil des échéances à l’école.

  • Que retiens-tu de ta première expérience au Cours Florent à Bruxelles, lors de ton stage, et de ta première année de formation ? 

Mon chargé de cours pendant le stage était Gurshad Shaheman. Ce qui m’a marqué, c’est la vitesse à laquelle on rencontre les gens, de voir qui ils sont, et d’avoir envie de travailler ensemble.

Il faut s’ouvrir aux critiques et laisser grandir la confiance en soi. Il faut écouter les retours, sauter sur ces critiques et se donner l’occasion de rebondir. Si on reste dans sa zone de confort, cela ne peut pas marcher. J’ai eu l’envie de faire ça, et c’est cette motivation qui doit dans un premier temps primer sur les réelles capacités techniques de jeu. L’envie fait la capacité ! 

Lors de l’échéance Alexandrin, il y a quelque chose qui s’est produit. On n’avait pas trop envie de travailler sur ce texte en vieux français. Et finalement on y prend goût, on trouve ça beau. Dans ce travail-ci, j’ai remarqué que je n’avais pas encore trouvé le moyen d’exister derrière le texte, j’ai pu travailler ça par la suite.

Dans Scène à deux, je me suis senti plus léger, on m’avait enlevé le poids du texte. Cette échéance est l’aboutissement de la première année. Il s’agit d’une scène que l’on choisit en dialogue avec le chargé de cours. C’est important d’avoir lu beaucoup, pour avoir un large panel de choix. On travaille avec un ou une autre élève pour faire la réplique. J’avais 6 scènes pour cette échéance ; Le Malade Imaginaire de Molière ; j’ai fait des scènes de La République du Bonheur de Martin Crimp, qui était plus dans l’expression de soi ; j’ai joué un prêtre sur un texte de Joël Pommerat… Ce dernier, c’est un texte que l’on m’a fortement conseillé. Je n’étais pas intéressé au départ par le personnage, cela ne m’avait pas touché. Mais j’ai essayé et j’ai senti plus d’émotions, j’ai mieux saisi les contradictions et la complexité du personnage.

  • Comment s’organisaient les cours ?

J’avais ma classe principale avec Gurshad Shaheman de 13h à 16h et une classe parallèle de 16h à 19h avec Sophie Van Everdingen. Ça m’a permis d’avoir deux approches assez différentes. Les deux chargés de cours ne me voyaient pas de la même façon, et ils avaient tous les deux raisons. Gurshad voulait que je joue des rôles proches de moi, avec ce côté sérieux ou timide que je peux avoir. Et Sophie voyait plus mon côté extraverti, m’accompagnait vers des personnages plus physiques. C’était une vraie richesse ! Maintenant je dois réussir à combiner les deux. Je dois arrêter de vouloir plaire, et jouer avec mon côté extraverti.

J’avais également des ateliers : Improvisation et Corps en Jeu. Pour Corps en Jeu, on travaillait avec des danseurs-chorégraphes, on y a appris des choses très complémentaires à la formation Théâtre, par rapport à la gestion du corps dans l’espace scénique.

  • Quels sont tes attentes et tes projets ?

Il faut toujours se remettre en question. Donc pour ma deuxième année je suis prêt à quasiment repartir à zéro. C’est un nouveau palier, qui s’inscrit dans une progression non linéaire. Principalement, je n’ai plus peur d’essayer, et c’est ce qui va me guider.

La professionnalisation est bien présente à l’école et je veux m’y prêter. Donc pour l’après Cours Florent, je veux me dire que le champ des possibles est ouvert. Je ne me ferme aucune porte, et le journalisme restera une de mes options.

  • Quel conseil pourrais-tu donner à un futur élève du Cours Florent ?

Ne pas s’asseoir sur ses certitudes. Être prêt à sortir de ce que l’on pense être son registre de jeu. Et si on se plante, c’est tant mieux. L’école sert à cela. On apprend plus sur soi-même dans l’échec que dans sa zone de confort.

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