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Entretien avec Sarah Siré sur la Zinneke Parade à Bruxelles

Publié le 28/05/2016

La Zinneke Parade à Bruxelles : entretien avec Sarah Siré, chargée de cours au Cours Florent à Bruxelles

  • Peux-tu nous parler de la Zinneke Parade qui s'est déroulée le 21 mai dernier à Bruxelles ? 

La Zinneke Parade est un évènement crée pour Bruxelles Capitale Européenne de la Culture en 2000. C'est une sorte de néo folklore, quelque chose de récent mais qui semble avoir toujours existé tellement il semble nécessaire à la cohésion de la ville. Zinneke veut dire en brusselair, la petite Senne. Cela désigne le canal qui sépare le centre-ville de Molenbeek, et par extension le chien errant, qui finissait souvent son existence dans le Zinneke.

Le principe de la Zinneke Parade, qui est une biennale, est de rassembler des associations et des écoles de plusieurs quartiers de Bruxelles autour d'un projet commun. Cette année le thème de la parade était FRAGIL. A propos n'est-ce pas ? 

  • Quelle a été ton implication dans ce projet ?

Chaque zinnode (groupe d'associations) est menée artistiquement par des musiciens, plasticiens, acteurs etc.. J'ai eu l'opportunité de rejoindre un groupe formidable mené par Marie-Guislaine Losseau et Samuel Dronet en tant que responsable mouvement. Notre zinnode rassemblait près de 120 personnes, j'ai eu besoin de renfort. J'ai tout naturellement pensé à certains étudiants de première année et de deuxième année de la formation de l'acteur du Cours Florent Bruxelles pour m'accompagner dans cette démarche si positive et nécessaire !

  • Bruxelles a connu, il y maintenant plus de deux mois, les événements que nous connaissons, comment as-tu ressenti la ville et les gens ?

Que c'était bon, ce bain de foule à la Bourse ! Après le deuil, il y a eu cette fête qui a célébré la vie ! C'était opportun, gai, positif, le monde réunit autour de valeurs de partage, d'accueil, d'échanges, de créativité, après une parade comme celle-là tu aimes tout le monde ! 

Curieux comme je n'ai pas vu de traces dans la presse internationale de cet évènement spectaculaire qui envoie au monde un signe fort, que Bruxelles est en vie, mélangée et heureuse. Ça nous a fait du bien, nous en avions besoin d'un rendez-vous comme celui-là. Merci aux organisateurs de la Parade, ils sont tous fantastiques, d'une tranquillité à toute épreuve, j'admire leur volonté et leur bienveillance.

  • Tu as associé des élèves du Cours Florent Bruxelles à ce projet. Pourquoi ? Comment cela s'est-il passé ?

J'avais besoin d’aide : 120 personnes qui paradent, c'est beaucoup et c'est très peu de répétitions. Il faut donc savoir être efficace ! L'idée de la zinnode était de créer une communauté, un groupe qui avancerait ensemble et de chorégraphier leurs mouvements, leur progression. Les participants venant tous avec leurs fragilités. Il s'agissait aussi de trouver des mouvements faisables par tous, ludiques et ayant du sens par rapport à notre histoire.

J'ai sollicité quatre élèves en qui j'avais confiance, Judith Fraeys, Archibald Puissant, Julie D'hennezel et Mathieu Walzer, et dont j'ai pensé qu'ils pouvaient apprendre quelque chose de cette expérience. La zinnode a été divisée en quatre groupes pendant la parade, et chaque étudiant était responsable du mouvement de son groupe. J'étais la garante de l'ensemble. Ils ont été très généreux et attentifs.

  • Tu es chargée de cours au Cours Florent à Bruxelles. Yu travailles actuellement avec des élèves de deuxième année. Peux tu nous parler de ton projet pédagogique ?

Pour l'échéance Fragments qui est l'examen final de la deuxième année, nous travaillons à partir du thème Amour 2.0. Nous explorons l'usage des réseaux sociaux dans nos relations amoureuses et passons de Peines d'amour perdues de Shakespeare à La Dispute de Marivaux, Docteur Camiski de Fabrice Melquiot et Pauline Salles et Le début de l'A. de Pascal Rambert. Ils ont aussi écrit des textes.

  • Le mot de la fin ?

Que tout commence.

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